Extrait du journal

que la guerre des partis est enflammée , l’intervalle des sessions n’est point un temps de repos pour nos hommes politiques. Il y a quatre ou cinq ans, l’opposition tory prenait grand soin de ne point laisser refroidir les passions de ses partisans après que la lutte parlementaire avait cessé. L’automne alors se passait en banquets et en meetings conservateurs, dans lesquels les harangues les plus véhémentes faisaient naître les plus violes applaudissement , et l’on faisait en sorte que les électeurs ne perdissent jamais de vue le mauvais gouvernement des whigs et les chances qu’on avait de les renvoyer. De son côté, le parti libéral était forcé pour se défendre d avoir ses meetings, ses harangues et ses hurlas. Desfleuxxparts, la presse taisait de ces réunions l’objet de ses articles ; elle ridiculisait, injuriait ou flattait les orateurs. En réalité , le bruit politique ne cessait jamais ; et chaque jour les feuilles publiques avaient quelque chose à apprendre à leurs lecteurs. On comprend que les tories, une fois maîtres du pouvoir, de-...