Extrait du journal

levers généraux ligués dans cette circonstance avec M. de Rothschild î i )n sait qu’une des difficultés de la situation provient de ce que le crédit public se trouve dans la dépendance d un seul homme, d’un banquier-roi. En effet de quoi se plaint-on généralament î de ce que l’adjudication des emprunts n’est pour ainsi dire qu’une formalité, de ce qu'il n’y a pas de concurrence réelle, de ce qu’il est presqu’impossible aux différentes maisons de banque de lutter contre celle qui domine la bourse, et qui la tient as servie sous ses lois. Une compagnie rivale, il est vrai, s’est présentée aujourd’hui ; nous ignorons si elle avait des prétentions sérieuses ; dans tous les cas, le taux auquel elle a souscrit l’emprunt était tellement éloigné du taux de l’adjudication, qu’il n’a servi qu’à constater de nouveau la puissance suprême de l’opulent financier. Or, n’est-il pas singulier qu’en présence de cette situation, quand te us les efforts du gouvernement devraient tendre à délivrer le crédit d’une oppression aussi onéreuse qu’humiliante, une coalition de fonctionnaires publics, de receveurs généraux, vienne au contraire prêter main-forte au banquier monopoleur qui dispose souverainement des emprunts ? Il est intolérable de voir des fonctionnaires usant du crédit que l’Etat leur donne contre le crédit de l’Etat lui-même. Ce qu’il y a de plus extraordinaire, c est que, d’après un bruit assez généralement répandu, M. le ministre des finances aurait contribué à cette association en priant M de Rothschild de vouloir bien faire une part aux receveurs généraux. Quand le taux de la soumission de la compagnie Rothechild...