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Le Commerce, 19 octobre 1842

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Le Commerce
19 octobre 1842


Extrait du journal

la France ne seront pas les circonstances les moins étranges de notre époque de confusion et d’inconséquence. M. Guizot demande la mesure; la cour la veut; M. Thiers l’appuie ; ses journaux le suivent là comme ils l’ont suivi partout ; le projet a la majorité dans la presse, la majorité parmi les candidats possibles au pouvoir; et cependant personne ne croit au suc-cas. Plus on avance et plus les convictions s’ébranlent; les partisans les plus chauds de la mesure en désespèrent eux-mêmes. Le ministère n’est pas capable de tant d’intelligence : il est trop faible, dit le Courrier ; ce qui signifie : donnez un portefeuille à M. Thiers. M. Thiers n’en fera pas plus que M. Guizoé, dit à son tour le National, et nous regardons l’affaire comme fort hypothétique. Nous voulons l’union, dit le Constitutionnel converti ; mais nous croyons qu’elle ne se fera pas. C'est en effet un bien mauvais augure que de voir cette armée nombreuse, compacte, quoique venue sur ce terrain commun des quatre points cardinaux du monde politique, ne s’accorder guère , jusqu’à présent, que pour annoncer d’avance et à l’unanimité la certitude de la défaite. Serait-ce donc la nature d’une proposition nationale et raisonnable d’avoir toutes les conditions extérieures du succès et de venir en quelque sorte échouer devant elle-même? N’est-ce point une preuve des vices radicaux du projet? N’est-il pas vrai que plus on entre dans cette discussion, plus on découvre des obstacles insurmontables , des incompatibilités de tout genre, en un mot, tout ce qui constitue l’impossibilité matérielle , si du moins ou veut faire de l’union commerciale un moyen d’aboutir à l’union politique. Nous n’avons vu qu’un leurre dans cette dernière partie...

À propos

Le Commerce fut un quotidien économique ayant paru sous la Monarchie de Juillet concomitamment à l’essor en France d’une moyenne bourgeoisie marchande. Fondé six ans après la Révolution de Juillet qui poussa Louis-Philippe d’Orléans sur le trône, le journal fut racheté un an après par le dramaturge Eugène de Lamerlière qui en fut le directeur de publication entre 1837 et 1840. Économique, politique et littéraire, il suivait l’actualité de la France sous Guizot notamment.

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