Extrait du journal

Il faut rendre cette justice à l'opposition qu'au milieu du désarroi parlementaire, clic seule .paraît conserver une entière liberté d'esprit. La séance d’au lourd hui en a fourni la prive. L’opposition s'était prononcée Lier pour qu’on ne passât pays-là la discussion des articles du projet de loi sur le conseil d’État, pro et insignifiant en ce qu’il ne fait qu'enregistrer une ordonnance déjà en vigueur ; projet dangereux rn ce qu’il a pour but de donner une sanction légale à une organisation qui ne présente aucune garantie publique. Mais, bien que lu discussion ait été entamée malgré son avis, elle n’y prend pas moins une part active, afin d'améliorer, s’il se peut, le projet soumis aux délibérations de la chambre. C'est ainsi qu’au ourd’oui nous avons entendu uccessivenvnt MM. Barrot, Dufaure, Vivien, Berryer, Corne, de Tracy, etc., c'est à dire les hommes éminents de toutes les oppositions. Nous ne pouvons qu’applaudir à cette attitude ferme et sérieuse en présence de l’état de choses actuel. Le pro,et de loi soulève les questions les plus grave», des questions qui naguère ont vive ment occupé le parti libéral de la restauration, et qu'on a laissées s’effacer au milieu des luttes toutes personnelles qui ont remplacé les grandes guerres de principes. Il appartient à l'opposition de rappeler ces garanties que tout le monde était d'accord pour réclamer k une autre époque, et qui ont été mises en oubli comme toutes les doctrines de liberté publique sous le règne de l'arbitraire et de la réaction. La discussion ne s'est pas élevée aux questions fondamentales,...