Extrait du journal
EXTÉRIEUR. ANGLETERRE. Londres, 8 novembre. Fonds publics. — Effets de la banque , 222. — Trois pour cent réiuitt , 82 3/8. -—Dito consolidés , 85. — Dito en compte , 83. — Dito impériaux — Trois et demi pour cent — Quatre pour ceat, 99 3/8. — Dito nouveaux, 100 3/4.— Cinq pour cent espagnols (1821 ), 28. —Dito ( i8î3 ), 20 5/4-- - Emprunt de France , 3/4 de prime. — Dito de Portugal, t/2 3/4 d'escompte. Il y a eu une vive agitation ce matin 1» la Bourse , et les fonds ont baissé d» 1/2 pour 100. Les consolidés en compte , fermés hier à 83 i/4, se sont ouverts ce matin à 82 7/8 , «t après une légère baisse ils sont re montés au prix d« fermeture d'hier. Il s'est fait peu d'affaires dans les fonds étrangers; la fluctuation des bons espagnols n'a pas surpassé 1/2 pour 100. Les bons chiliens , qui étaient nier à 63, sont maintenant à 68, et les.bons colombiens ont monté de 1/2 pour 100. (Courier.) — On annonce qu'afin de lever tous les doutes que l'on pourrait en core avoir sur la reconnaissance par l'Angleterre de l'indépendance de • états de l'Amérique méridionale, le gouvernement à l'intention de nom mer des agens diplomatiques d'un caractère plus élevé que celui de consul. , ( Morning-Post.) — Là Morning-Chronicle ayant manifesté quelque doute sur les inten tions du gouvernement anglais à l'égard des colonies, le Courier lui ré pond en ces termes : x « Nous pouvons certifier que le système de notre gouvernement, au sujet de l'Amérique méridionale, n'a été adopté qu'après de mûres dé libérations , et qu'aucun congrès , de quelque nature qu'il soit, n'aura la moindre influence sur la décision qui a été prise. Nous pouvons dire, comme M. Canning à Plymouth , que le grand'objet des pensées du ministère est l'intérêt de l'Angleterre , et qu'on ne permettra pas à la politique étrangère d'intervenir qu'autant qu'elle sera compatible avec le succès des projets du gouvernement. » — La république de Colombie a conclu avec le Pérou une alliance offensire et défensive , semblable à celle qu'elle avait conclue préccdemmeat avec le Chili. Cette alliance contient une clause particulière , qui tend à engtger tous les autres états de l'Amérique méridionale à for mer une confédération générale contre les puissances qui élèveraient des droits sur celte partie du monde. (Times.) INTÉRIEUR. Paris, 10 novembre. Décidément les journaux ministériels de Paris sont en guerre avec le Courier de Londres ; avec ce journal que l'Étoile prétend être l'or gane du cabinet britannique, toutes les fois qu'il exprime des prin cipes oppose's aux doctrines constitutionnelles; tandis qu'au contraire il perd à ses yeux le caractère semi-officiel qu'elle lui attribue , aussitôt qu'il combat les opinions ou les projets q.u'elle a probable ment missioa de défendre et de préconiser. On n'a pas oublié que le Courier anglais a donné un premier dé menti au Journal des Débals, lorsque celui-ci avait annoncé, comme chose certain», que les affaires des anciennes colonies espagnoles se raient réglées en un congrès auquel prendrait part l'Angleterre, comme les .autres grandes puissances de l'Europe. Le Courier répon dit que si les puissances continentales se réunissaient de nouveau pour discuter en commun-la grande question de l'indépendance des divers états de l'Amérique méridionale , le cabinet britannique né prendrait aucune part à ces discussions , et qu'il agirait de son côté , ainsi qu'il le jugerait convenable, nonobstant les déterminations des autres cabinets. Le Journal des Débals n'a pas répliqué un mot. Deux ou trois jours après est venu le discours de M. Canning , à Plymouth, dans lequel ce ministre disait, d'un ton menaçant : « Mais qu'on ne s'imagine pas que nous sômmes restés en paix, parce que nous avions peur, ou parce que nous n'avions pas les moyens de faire la guerre ; nous étions parfaitement en état de faire la guerre il y a six mois , et nos moyens se sont accrus de notre repos Dira-t-on que ces superbes vaisseaux , dont notre port est rempli , sont hors d'état de combattre, parce qu'ils restent à l'ancre ? Vous les voyez ; ils reposent majestueusement, projetant au loin leurs ombres im menses; mais il ne faut qu'un mot , et leurs voiles s'enflent ; ils sil lonnent l'Océan, et la victoire réveille leiirj tonnerres endormis. » Ces belliqueuses paroles n'ont pas non plus inspiré une seule réflexion j au journal de la trésorerie. Enfin, le Courier anglais revient chaque jour sur les dispositions de l'Angleterre au sujet des colonies espagnoles; chaque jour il donne à entendre, il dit ou il répète, d'une manière à peu près posi tive, que le cabinet britannique va prendre un parti décisif, et que, quelles que soient les déterminations des autres puissances, il est sur le point de prendre l'initiative, et de reconnaître l'indépendance des...
À propos
Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.
En savoir plus Données de classification - canning
- mongie
- j.-j. rousseau
- rotten
- jazet
- horace
- bance
- angleterre
- amérique
- montmartre
- paris
- plymouth
- londres
- europe
- france
- clichy
- barcelone