Extrait du journal

bals, les toilettes, les soupers,1 enfin, tout Ce qui pouvait séduire une imagination vi ve et lui inspirer le désir d'habiter ce pays inconnu.< Ils partirent ensemble; la1 seule chose qu'il lui cacha, ce fut un mariage contracté trois ans auparavant avec-une veuve fort riche et fort indulgente; cependant il dépendait entièrement d'elle. : La jeune Hongroise tut logée dans un joli appartement de la rue de la Paix; elle eût été malheureuse si on l'eût renfermée •sans air et sans lumière dans une de nos rues étroites. La vie lai parut bientôt un enchantement : Paris réalisa ses rêves au centuple; elle y obtint des succès de ton' tes sortes, on ne parla plus que d'elle dans le monde de la beauté. Le comte de S... n'osait pas avouer trop haut son bonheur; - il se donnait des seinblans de rivaux afin de conserver la paix de son ménage et de pouvoir satisfaire les nombreux caprices de sa brillante maltresse. Au moment du jour de l'an, elle lui demanda pour ses étrennes un bracelet qu'elle avait vu chez un de nos premiers joailliers et dont elle avait la tête tournée; il lui répondit que si ce bijou ne dépassait pas quatre mille francs il lui en ferait cadeau volontiers. Je m'informerai du prix, répliqua...