Extrait du journal
que inaperçue ; que compliqué les élémens si nombreux et si divers de cette position Le caractère de la chambre est donc imprévu, mais non point ce lui de la-session .L'on sait ce que la session peut produire et ce qu'elle ne produira pas, parce qu'il y a des nécessités qui sont évidentes pour tout le monde. Les partis préparent, leur programme : ni le ministère, ni les têtes ardentes de l'opposition n'ont rénoncé à don ner à la session une coule,ur politique ; jusqu'au dernier jour et jus qu'au dernier moment, il efct question de .prolonger ces intermina bles débats qui ressemblent aux émeutes par le bruit et par le scandale, et qui agitent le pays, saus résultat pour le progrès. Sans parler d'une loi contre le jury qui n'est désiree que par les doctribaires et par M, Persil, l'instrument des doctrinaires, il paraît cer tain que le ministère présentera des lois sur les associations politi ques, sur les coalitions et sur les crieurs publics. L'opposition de son côté, nous ne parlons pas de l'opposition modérée, nous annonce en guise de manifeste un projet de code électoral. L'expérience, comme on voit, n'a ^profité à personne; les partis extrêmes-ne sont pas convertis par leur nullité. Mais la session ne sera pas ce que l'on veut qu'elle soit. Ce n'est pas à la veille des élections générales qu'un parlement qui s'en va peut fabriquer des lois d'organisation. Nous faisons des vœux pour «ne réforme électorale; mais notre opinion ne nous aveugle pas au point d'imaginer qu'une chambre qui n'a plus que quelques heu res d'existence voudra changer la majorité électorale. Avec la loi du 19 avril, chaque député sait le nombre de voix sur lequel il peut compter; étendez le droit de suffrage, et la minorité peutdevenir la majorité. Pour les députés dont la réélection est le plus contestée , il est encore des raisons de délicatesse qui ne leur per mettent pas de toucher à la loi. En augmentant le nombre des électeurs , ils sembleraient redouter le jugement de ceux qui les ont nommés, et choisir les juges pour mieux dicter l'arrêt. Si l'on ne proposait que d'accorder le droit de suffrage à la deuxième liste du jury, ce serait une réforme facile et dont chacun connaît la portée; mais renverser de fond en comble lecode électoral, à peine éprouvé par Tin seul résultat,' et dont l'opinion publique ignore les vices ou les avantages , c'est une question encore trop controversée, pour que le moment de la résoudre soit venu. Nous en dirons autant des associations politiques , et générale ment de toutes les lois restrictives ou prohibitives que le ministère veut proposer. Si le pays n'est pas convaincu qu'il soit urgent d'a jouter aux libellés acquises , il paraît encore moins décidé à faire l'abandon de ces conquêtes. L'ordre social ne court pas de tels...
À propos
Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.
En savoir plus Données de classification - pugnet
- desgenettes
- henri v
- monge
- berthier
- barthe
- bérenger
- bonaparte
- vittoria
- bayonne
- france
- egypte
- montmartre
- bona
- italie
- larrey
- paris
- la république
- parti républicain