Extrait du journal
— Il a une tête expressive et distin guée, comme vous dites . en France ; mais comme il a l'air malheureux ! — Ce n'est pas ma faute, chère amie ! fit Mlle d'Orglandes, avec un sourire pâle. — Oh! cela, je le sais bien!,.. Mais; di tes-moi, vous ne deviez pas vous attendre à le rencontrer ici? i — Non, certes! Je savais qu'après avoir quitté sa famille... pour ne pas se rencon trer avec moi... il était allé à Paris, avant l'investissement, et qu'il s'y était enfermé pour soutenir le siège. Je l'y croyais enco re: comment a-t-il pu en sortir? C'est ce que je ne saurais m'expliquer, et je vous avoue que ma surprise a été grande en l'a percevant tout à l'heure. — Laissez-moi vous faire mon compli ment, car il n'en a rien paru, et si vous ne l'aviez pas nommé, je ne me serais jamais doutée... — Eh ! chère, c'est-qu'avec nous, vous le savez bien ! il ne faut jamais qu'on se doute ! Nous ne sommes un peu fortes qu'à la condition que les autres né le savent pas !, » — C'est vrai ! et nous redevenons fai bles dès qu'ils le savent ! Mais, à présent, que comptez-vous faire? — La seule chose qui soit digne de moi: Oublier le passé... oublier des rêve*.... le traiter eomme doit être traité, au château d'Orglandes, et par une fille de mon sang, un Français, un blessé, un. soldat héroï que,, un gentilhomme... sans paraître seu lement me douter qu'il aurait pu un jour se trouver ici à un autre titre. — Diane, vous êtes une grande âme ! dit lady Douglas, qui se leva, prit son amie par les épaules, et la baisa au front. — Voilà, dit la jeune fille eh souriant, un de ces mots sonores comme vous les aimez, vous autres gens d'Ecosse ; mais je ne puis jamais m'imaginer que c'est à moi qu'on le dit. Ce que je fais est tout simple, et je ne comprends même pas que l'on puisse vouloir faire autrement !...
À propos
Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.
En savoir plus Données de classification - andrieux
- deloncle
- gambetta
- d'orglandes
- barthélémy sainthilaire
- dilke
- diane
- d'orglan
- d'orglandesà
- cairoli
- france
- tunis
- angleterre
- orglandes
- italie
- paris
- ritter
- augusta
- douglas
- chambre
- parlement
- crédit foncier de france
- médiat
- glads
- chambre des communes
- crédit foncier
- car enfin