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Le Courrier de Bourges, 1 décembre 1871

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Le Courrier de Bourges
1 décembre 1871


Extrait du journal

A l'ouverture du parlement Italien qui a eu lien lundi dernier, le roi Vtcior-Emtnanuel a prononcé les paroles suivantes : Messieurs les sénateurs, messieurs les députés. L’œuvre à laquelle nous avons consacré notre vie est accomplie. Après de longue épreuves d'expiation, l'Italie est rendue à elle-même et a Rome. Ici, où notre peuple, après une séparation séculaire, se trouve, pour la première lois, solennellement réuni dans la personne de ses représentants; ici, où nous reconnaissons la patrie de nos pensées, tout nous parle de grandeur, mais en même temps tout nous rappelle uos devoirs. La joie que nous éprouvons ne nous le fera pas oublier. Nous avons reconquis notre place dans le monde en défendant les droits de la nation. Aujourd'hui que l'unité nationale est accomplie et qu'une période nouvelle commence pour l'Italie, nous resterons fidèles à nos principes. Régénérés par la liberté, c’est dans la liberté et dans l’ordre que nous chercherons le secret de la force et de la conciliation de l’Etat et de l'Église. Axait reconnu l'independance absolue de l'autorité spirituelle nous pouvons être convaincus que Rome, capitale de l’Italie, continuera à être le siège pacifique et respecté du pontificat. Nous parviendrons de cette manière à rassurer les consciences. C'est ainsi que, par la fer meté de nos résolutions et par la modération de nos actes, nous avons pu achever l'imité nationale sans altérer nos relations amicales avec les puissances étrangères. Les projets de loi qui vous seront présentés pour régler lus conditions des corporations ecclésiastiques seront conformes aux principes rie la liberté , ils ne toucheront qu'à la personnalité ju lieiaire et au mode de propriété, en laissant intactes les institutions reli gieuses qui ont une ua.i dans le gouvernement de l’Eglise universelle. Les affaires économiques et financières réclament eu outre tous vos soins. Maintenant que l’Italie csL constituée, il faut songer à la rendre prospère en rétablissant ses finances. Nous n'y parviendrons qu’en persévérant dans les vertus qui ont été la source de notre régénération nationale. De bonnes finances nous fourniront les moyens de renforcer notre organisation militaire. Mes vœux les plus ardents sont pour la paix, et rien ne nous fût craindre qu’elîe puisse être troublée; mais l’orgam ai ion de l'année et de la marine, le renouvellement des armes, les travaux pour la défense du territoire national exigent des études longues et approfondies. L’avenir pourrait nous demander un compte sévère de notre négligence. Vo is examinerez les mesures qui vous seront présentées à cct effet par mon gouvernement. D'autres propositions importantes vous seront faites pour l’autonomie des communes et des provinces, pour la décentralisation a Iminisir.ilive, en tant que les for ces de l’Etat n’en seront pas diminuées, pour la foi m ition d’un Code pénal unique, pour la réforme de l’institution du jury et pour accroître l'uniformité e.l l’elfi acité de l'organisation judiciaire. Nous parvien drons de celle manière à raffermir la sécurité publique, sans laquelle la liberté elle-même n’est pas sans danger. Messieurs les sénateurs, messieurs les députés, un vaste champ d’activité s'ouvre devant vous, l’unité nationale, qui est aujourd’hui accomplie, aura pour effet, je l’espère, de rendre moins ardentes les luttes des partis dont la rivalité n’aura désormais d’autre but que le développement des forces productives de la nation ; je me réjouis de voir que noire p ipulation donne déjà des preuves non équivoques de son amour du travail. Le réveil économique suit de près le réveil politi que : les institutions de crédit se multiplient, ainsi que les associations commerciales, les Expositions des produits de l’art et de l’industrie et les Congrès des savants. Nous devons, vous et moi, favoriser ce mou vement fécond en donnant à l’enseignement profes sionnel et scientifique plus d étendue et d’efficacité, et en ouvrant au commerce des voies nouvelles de communication et de n niveaux débouchés....

À propos

Journal d'informations et d'annonces généralistes, le Courrier de Bourges traitait des actualités politiques, agricoles, littéraires ou religieuses. Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, après la chute du Second Empire, le journal devient le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher.

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