Extrait du journal

LA TAURIDE OU LA PRISE DE SEBASTOPOL. POÈME MILITAIRE. (Suite.) Le Sié6e. Vous avez beaucoup fait, soldais! l’aigle française Vient de prendre son vol sur le cap Cliersonèse ; El, bien avant d’atteindre à ces climats nouveaux, Par combien de périls, de sévères travaux, La guerre vous avait durcis à son école I Vaillant vous a lancés aux murs de capitole; Sur les pics de l’Atlas, que brûle un ciel d’airain, Au Kabyle indompté vous avez mis le frein ; Vos sueurs ont coulé d Oran à Constantine; Vos bras ont enchaîné la discorde intestine; Quand un fléau livide envahissait vos rangs, Vous l’avez vu, sans peur, avec des yeux mourants ; Vous avez, mille fois, enduré sous la tente La nudité, la faim, la soif plus irritante, Des nuits de glace après de torrides chaleurs : Eh bien ! vous n’avez fait que marcher sur des fleurs....