Extrait du journal

Feuilleton du Courrier de Bourges. — 30 Septembre. LA TADRIDE OU LA PRISE DE SEBASTOPOL. POÈME MILITAIRE. Gesta Dci per Franco*. (Ancienne Chronique.) PROLOGUE. (9 septembre 1855.) Éclatez maintenant, bronzes îles Invalides ! Soulevez-vous par bonds sur vo* affûts solides ; Il en est temps : voilà bien des jours, bien des mois, Qu’on vous interrogeait, et vous restiez sans voix! Répondez-nous enfin, fulminantes trompettes ! El silence aux faux bruits, silence aux faux prophètes ! Que vos bouches de feu lancent encor plus haut Ces vibrants Te Deum qu’on écoute eu sursaut. De l’orchestre des camps sublimes basses-tailles, C’est peu d’avoir chanté deux insignes batailles ; La gloire aima toujours la trinilé des nom*. Répondez à l’écho des fraternels canons Dont la lumière est chaude encore dans la Crimée ; Répondez à lu voix de notre grande armée. Au cri que la Russie entend avec terreur. Le cri : Vive la France et vive l'Empereur I Et vous, débris sacrés de Père impériale, Légions qu’êtrégnit la zone glaciale, Triste amoncellement d’hommes qu’extermina Le sépulcre mouvant de la Bérésina ; Soldais qui dans le feu passiez comme des trombes ; Vous tous qui frissonnez sous vos neigeuses tombes, Fantômes qui, loin d’être à jamais endormis, Jetez des cris d’horreur vers des deux ennemis, Et, depuis quarante ans, dans ces steppes sauvages, Comme les fils de Thor, flottez sur les nuages! Voici l’heure pour vous de dépouiller le deuil ;...