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Le Courrier de Bourges, 5 janvier 1859

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Le Courrier de Bourges
5 janvier 1859


Extrait du journal

BOURGES, 4 JANVIER. Une correspondance de Parme, citée par l’Indépendance lelge, annonce que les 24 et 25 décembre, quelques dé monstrations ont eu lieu à Modenc. Le gouvernement a fait un grand déploiement de forces. L agitation s étend. Modène pourrait donner le signa! de l’explosion. Le Freindenbladt donne, d’après une lettre de Belgrade, l’allocution suivante adressée par le chef de la députation envoyée par la Siiupslcliina au prince Alexandre : « Seigneur (gospodar), la nation s'est amplement cou* j vaincue que lu n’as ni les moyens, ni la volonté de rendre j la Servie heureuse. Elle te prie donc, par nous, de renoncer j au pouvoir, cl elle te permet de rester dans le pays, en coin- j piété liberté, sans qu’il soit touché un cheveu de la tôle et | de celle des tiens. La nation attend ton abdication ; abdique i sans hésiter et montre ainsi ton patriotisme. » Suivant le même journal, le prince aurait cédé plus tôt aux i désirs do l’assemblée, sans les remontrances énergiques de se femme et de sa famille. En résumé, les nouvelles du Servie ont un caractère plus rassurant. Le gouvernement provisoire, en attendant l’ar rivée du prince Miloscb, fonctionne régulièrement, sans rencontrer de résistance ; les autorités civiles et militaires ont été confirmées dans leurs emplois ;l 'ordre n’a pas clé troublé et partout les personnes et les propriétés ont été respectées. On pense que le prince Miloscb Obrenowilch ne quittera pas Vienne avant de connaître l'effet produit à Constantinople par les derniers événements de Servie. Le bruit courait à Vienne que la Porte se contenterait de l’envoi d’une députation de l’assemblée nationale de Servie à Constantinople, et qu'elle confirmerait les résolutions Feuilleton du Courrier de Bourges. — 5 janvier. LE FILS DE LA REINE EPISODE DU XIIe SIÈCLE. DEUX ÊME PARTIE. (Suite.) III. — LA BELLE ROSEMONDE, Le soleil se levait lorsque les seigneurs armèrent h Londres. Ceux qui demeuraient aux enviions du palais invitèrent les autres à venir prendre quelques heures de repos et à changer ensuite leurs habits de chasse contre des vêtements plus riches et plus convenables pour pa raître devant le roi. De Tracy se chargea de Guilhem et du comte d’Emsford que ses amis et surtout Richard, ne se souciaient guère de loger. Les deux hôtes du favori de Henri H, prélérant ne pas se coucher, afin d’être plus tôt prêts pour le lever du roi, qui devait avoir lieu dans deux heures, de Tracy, pour les faire patienter, leur raconta les amours dO roi et de la belle Rosemonde, que tous les deux ignoraient en partie et que lui connaissait parfaitement, ayant été le confident le plus intime du roi concernant celte intrigue. Nous ne suivrons pas de Tracy dans le long récit qu’il fit de celte passion romanesque, nous nous contenterons seulement d’en indiquer le sommaire. Rosemonde était la sœur d’un riche seigneur normand : de toutes les maîtresses de Henri II, ce fut la plus belle et la plus tendrement aimée* Le royal amant, qui savait Eléonore très jalouse et fort vindicative, em ploya des moyens presque fabuleux pour soustraire sa maîtresse chérie à la vengeance de la reine. Il lui fit bâtir avec tant d’artifice un appartement dans un de ses cbâ-...

À propos

Journal d'informations et d'annonces généralistes, le Courrier de Bourges traitait des actualités politiques, agricoles, littéraires ou religieuses. Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, après la chute du Second Empire, le journal devient le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher.

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Données de classification
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