Extrait du journal

Feuilleton du Courrier de Bourges. — 7 janvier. LE FILS DE LA liElNE EPISODE DU Xll« SIÈCLE. DEUX ÊME PARTIE. (Suite.) Pendant que d’un côté la reine, Gmlhem, Moreville et quelques autre8 prêtaient complaisamment l’oreille aux premiers essais du jeune prince Richard, de l’autre, de Tracy s’était approché du roi, et Richard Brito, suivant leurs conventions, les observait attentivement, afin d'être prêt à donner son assentiment dans le cas où ce serait nécessaire. — Eh bien, sire de Tracy, que m'apprends-tu aujourd’hui ? lui dit le roi à demi-voix. — Monseigneur, une nouvelle qui va vous déplaire ; mais il est de mon devoir de ne vous rien cacher. — Quelle est-elle? parle. Je crois avoir découvert que vous avez un rival. Un rival !... qui... moi? dit vivement le roi, en jetant sur le sire d’Emsford un regard irrité : oh ! si cet homme m’avait trompé, malheur i lui ! Mais ce rival, quel est-il ?... le connais-tu ? — Non, sire, je n’ai même pas vu sa figure ; il fuyait à cheval sur la route de Cantorbéry... mais j’ai bien distingué son costume. Si vous voulez le permettre, j’irai faire une visite au palais du primat, et je vous donnerai des nouvelles des constitutions de Clarendon, et du jeune homme, si je le découvre. Oui... je veux bien. Un rival !. . De Tracy, il faut me donner des preuves certaines ; peut-être... t’es-tu trompé ? __ Je le désire, sire; ce soir je vous en dirai davantage....