Extrait du journal

«OU KG lis, 8 NOVEMBRE. L’Euphrate, parti de Constantinople le 29, est arrivé à Marseille avec des correspondances annonçant que les troupes composant l'expédition de Kinburn se disposaient à revenir à Kamiesh, et que la garde impériale devait s’embarquer le 5 novembre pour retourner en France. Les autres informations sont relatives aux mesures prises pour l'hivernage des troupes, ainsi qu’au remaniement opéré par le maréchal Pélissier dans la composition des divisions de l’armée. La prise de Kinburn parait devoir être l’acte final par le quel se terminerait la campagne; le grand fait du moment est la suspension des opérations militaires sur tous les points où les hostilités sont engagées, par suite des approches de l'hiver. Nous avons eu déjà occasion de démentir les bruits de paix qu'ont fait courir certains journaux allemands : une dépêche de Berlin adressée au Morning Chronicle confirme de nouveau celte opinion. Suivant cette dépêche, le gouvernement prussiun se montre 1res désireux « de discréditer le bruit qui a « couru qu’il avait été employé à offrir des propositions de « paix de la part de la Russie. » On assure , dit encore la même dépêche, qu’un grand personnage aurait dit de l’empe reur de Russie : « 11 ferait aussi bien de signer son abdication « que de parler de paix. La populace russe est fanatique et « elle veut, en désespérée, la continuation de la guerre. » Cela n’empêche pas que des journaux allemands parlent en core aujourd’hui de propositions pacifiques. Seulement ces propositions ne viendraient ni de Berlin ni de Vienne, mais de la Bavière et de la Saxe. Les propositions faites à Paris par MM. de Pfordsten et de Beust sur ce sujet n’ont pas été de prime abord repoussées, à ce qu’on assure, et on pourrait jusqu’à un certain point considérer les négociations comme entamées. Avons-nous besoin de dire que malgré le ton affirmatif de ces nouvelles elles n’offrent aucune probabilité? A supposer d’ailleurs que ces ouvertures existent, les difficultés dont nous parlons plus haut existeraient-elles moins, cl serait-il plus facile au czar pour cela de faire la paix ? Des correspondances de Vienne parlent de nouveau d’une prochaine réduction de l’armée autrichienne. Cette réduction serait de 20,000 hommes et porterait sur les troisième el qua-...