Extrait du journal

LE MARCHAND D'OR. I TROISIÈME VOLUME. LE SUPPLICE DE PROMÉTHÉE. Par une froide soirée de l’hiver de 1825, un homme était assis i devant un bureau où il écrivait Derrière lui, dans une petite cheminée, brûlait un feu vif et clair; ! la pièce était simplement meublée ; mais on y sentait l’aisance, le j bien-être, la fortune. C’était un cabinet de travail. L’homme qui écrivait pouvait avoir quarante-six ans ; c’était une tête noble, expressive, mais où se lisait la trace de bien des souf frances morales, de bien des passions maintenant vainçus. Ses che veux cependant étaient noirs et encore fournis ; son front était dé-= couvert, et la vivacité régnait au fond de ses yeux. Voici ce que cet homme écrivait ; « Du 15 mars. — 8 heures du soir. * Louise s’est assoupie. Je sors à l’instant de sa chambre pour la laisser reposer, p . . . , » Dieu soit loue ! Je crois que nous touchons au terme de cette terrible maladie. Encore une épreuve, mais une épreuve qui se ter mine par une bénédiction ! , . . , » Le docteur est venu vers cinq heures ; il a trouve Louise beau coup mieux et lui a fait prendre un léger bouillon ; quand l’enfant a entendu qu’elle allait manger, elle est devenue rose de plaisir... Moo Dieu, comme ces couleurs fugitives m’ont rendu heureux ; il y...