Extrait du journal
Actos nilminiKlratifs. M. le Préfet ilu Cher a adressé la circulaire suivante à MM. les SousPréfets et Maires du département : Cafés et cabarets. — Nouvelles instructions. Bourges, le 1er septembre 1855. Messieurs, depuis que je vous ai adressé ma circulaire du 1G août der nier par laquelle je vous ai appris qa’à moi seul appartient le droit d’ac corder l'auiorisation de retarder exceptionnellement la fermeture des cafés et cabarets au-delà des heures prescrites par les arrêtés préfectoraux des 18 juillet et IJ novembre 1855, un grand nombre de demandes me par viennent chaque jour, tendant à obtenir cette autorisation. Afin de meure un terme à ces réclamations qu’aucune nécessité ne jus tifie, je crois devoir vous faire connaître, Messieurs, que j’ai adopté pour principe de ne les point accueillir, surtout lorsqu’elles seront faites à I oc casion de foires ou d’assemblées. Ce n'est donc que dans des cas fort rares et tout-à fait exceptionnels, que je me réserve d’ailleurs d’apprécier, que j’accorderai de semblables autorisations. Il est certain que ces autorisations n’ont pour résultat le plus souvent, que d’entraîner beaucoup d’abus que, dans l’intérêt de la morale et des bonnes mœurs, il est du devoir de mon administration de prévenir. Veuillez donc vous absieuir désormais de me transmetfre et d’appuyer ces sortes de demandes, et les renvoyer immédiatement aux parties qui vous les auraient adressées. De mon côté, je les considérerai comme non avenues. Je saisis cette occasion pour vous faire observer que ma circulaire du 16 août ne s’applique pas aux liais de société. La délivrance des autorisa tions pour organiser ces sortes de bals continue à être dans les attributions de l’autorité municipale, et celle-ci, dans cette circonstance, n’a pas besoin de m’en référer. Vous ne perdrez pas de vue, toutefois, que, lorsqu’ils au ront lieu dans un café, ce café devra êire fermé à l’heure prescrite par les règlements, et l’entrée en être interdite, après celle heure, à toute per sonne étrangère à la réunion. Dans ce cas, le propriétaire de rétablisse ment pourra tenir, pour les rafraîchissements, une buvette exclusivement réservée aux danseurs. R n’en est pas de même des bals publics qui ont lieu régulièrement tous les dimanches dans certains cafés ou cabarets. Ces bals, dont la tenue est également subordonnée à l’autorisation du Maire, doivent être rigoureuse ment fermés au plus lard en même temps que les établissements où ils ont lieu, à moins toutefois que ce magistrat ne juge à propos de les faire cesser plus lôt, ainsi qu’il en a le droit. Veuillez, Messieurs, porter les dispositions qui précèdent à la connais sance des personnes qu'elles pourraient intéresser, afin de leur épargner près de moi des démarches inutiles. Recevez, etc. Le Préfet duClier, COMRE-SIEYES....
À propos
Journal d'informations et d'annonces généralistes, le Courrier de Bourges traitait des actualités politiques, agricoles, littéraires ou religieuses. Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, après la chute du Second Empire, le journal devient le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher.
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