Extrait du journal
Actes administratifs. M. le préfet du Cher vient d’adresser la circulaire suivante à MM. les sous-préfets, maires, commandant de gendarmerie, membres du jury mé dical et commissaires de police du département. Dispositions concernant la vente des médicaments toxiques destinés a l’usage externe. Bourges, le 29 août 1855. Messieurs, malgré toutes les précautions qui sont prises, on a souvent à déplorer des empoisonnements par imprudence. Une des causes les plus fréquentes de ces accidents est la confusion que les personnes qui soignent les malades sont exposées à faire entre les médicaments destinés à être pris à l’intérieur et ceux réservés à l’usage externe. On s’explique la faci lité avec laquelle ces regrettables méprises peuvent-être commises quand on pense que les malades sont souvent entourés de plusieurs médicaments de diverses natures, destinés à des usages différents, et qui leur sont admi nistrés par des personnes souvent peu éclairées. Il est vrai que, dans le but de prévenir la confusion, les pharmaciens ont ordinairement soin d’indi quer, par ces mots : Usage externe, que le médicament serait dangereux s’il était pris intérieurement. Mais, indépendamment de ce que celte pré caution peut être souvent négligée, elle ne s’adresse qu'aux personnes qui savent lire, et elle n’a d’effet utile que lorsqu’elles ont la prudence de vé rifier, sur l’étiquette, la nature et la destination du remède. Afin d’obvier, autant que possible, au danger que je viens de vous si gnaler, j’ai pris aujourd’hui un arrêté contenant des dispositions spéciales applicables à la vente des médicaments toxiques destinés à l'usage ex terne. Vous trouverez ci-après le texte de cet arrêté. Je l’envoie également en placard à MM. les maires, pour qu'ils en ordonnent immédiaiement la pu blicité dans leurs communes, et qu’ils en portent les dispositions à la con naissance de leurs administrés. Recevez, etc. Le Préfet du Cher, COMBE SIEYES. Arrêté du 29 août 1855. Nous, préfet du Cher, officier de la Légion-d’Honneur, Vu les lois des IG 22 décembre 1789, 16-24 août 1790, 19 22 juillet 1791 ; celles des 21 germinal au XI, 18 juillet 1857 et 19 juillet 1845; Vu également l’ordonnance du 27 octobre 1846, et le décret du 18 juillet 1850, sur la vente dessubstances vénéneuses ; Vu la circulaire ministérielle du 25 juin 1855 ; Considérant qu'on a souvent à déplorer des empoisonnements par im prudence ; Qu’une des causes les plus fréquentes de ces accidents est la confusion que des personnes qui so gnent les malades sont exposées à faire entre les médicaments destinés à être pris à l'intérieur et ceux réservés à l’usage externe. Qu’il importe de prendre des mesures afin de prévenir désormais tout accident de cette nature, même pour les personnes étrangères à la lecture; Arrêtons : Art. 1er. — A dater de la publication du présent arrêté, les pharma* ciens placeront sur les fioles, vases ou paquets contenant des médicament® toxiques destinés à l’usage externe, une étiquette exactement conforme» pour la couleur, la dimension, le litre et lu grosseur des caractères, à celle indiquée au bulletin administratif et sur les affiches. Feuilleton du Courrier de Bourges. — 9 septembre. LE MIN DES CÉVENNES. TROISIÈME VOLUME. (La reproduction est interdite en France et à l'étranger.) — Suite et fin X. — révélation. Huit jours s’étaient écoulés depuis le mariage de Gaston et de Marie ; les deux jeunes gens avaient pris leur volée pour aller visiter les bords* du Rhin, n'emmenant avec eux que deux ou trois domestiques : le vicomte aurait voulu garder Gringalet près de lui, mais le digne valet de chambre avait horreur des voyages et supplia tant son maître que celui-ci consentit à le hisser à Paris. Or, par une délicieuse matinée d’été, Jérôme et Martin se promenaient sur le bord de la Seine, au-delà d’Ivry. C’était un dimanche ; de tous côtés on entendait le son argentin des cloches appelant les fidèles à la maison de Dieu. — Voilà un bien beau jour, dit Jérôme. — Bien beau, mon ami, répondit Martin ; mais voyez vous ces petits nuages pommelés qui fuient à l’horizon : c’est un orage pour tantôt. — Ce serait dommage ; nous autres Parisiens, nous avons tant de peine à jouir un peu de la campagne! Eh ! eh! la campagne est chaude, dit le commissionnaire en riant ; si nous passions à l’ombre. Tenez, traversons ce petit bois que voilà ; ce la nous rafraîchira. Tout à coup, en arrivant sur la lisière de ce bois, Gringalet, qui marchait le premier, aperçut M. de Varlingen debout et immobile près d’un arbre. — Curieuse rencontre ! dit-il en le montrant à Martin. Mais ces paroles étaient à peine dites, que M. de Varlingen, tirant un pistolet de sa poche, faisait feu sur le nain qui chancela. Maintenant, nous sommes quittes, dit l’ancien intendant avec un sou-...
À propos
Journal d'informations et d'annonces généralistes, le Courrier de Bourges traitait des actualités politiques, agricoles, littéraires ou religieuses. Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, après la chute du Second Empire, le journal devient le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher.
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