Extrait du journal

Acte» atSinnilMratifs. POLICE SPÉCIALE. — RÉPRESSION DES LOTERIES ET DES JEUX DE HASARD, PROHIBÉS PAR L’ARTICLE 475 1)U CODE PÉNAL. A Messieurs les sous-préfets, maires, officiers de gendarmerie et commissaires île police du département. Bourges, 17 janvier 1859. Messieurs, l’article 475, § 5, du "Code pénal porte des peines de simple police à l’égard de « ceux qui auront établi ou tenu, dans les rues, chemins, places et lieux publics, des loteries ou d’autres jeux de hasard. » Au mépris de ces dispositions, on rencontre trop souvent, dans les foires cl dans les marchés, des individus qui, munis de permis sions en qualité de marchands forains, exploitent la crédulité pu blique et font des dupes en établissant des loteries ou des jeux de hasard sur la voie publique. Ces industriels cherchent d’ailleurs à dissimuler la contravention sous l’apparence de vente de diverses marchandises qui servent d’enjeu. L’abus que je vous signale est non-seulement préjudiciable aux marchands honnêtes auxquels on enlève ainsi des chances légitimes de gain, il contribue en outre à démoraliser les populations cl à leur faire contracter l’habitude des jeux aléatoires, au grand détri ment des familles. Je vous recommande donc particulièrement, Messieurs, de veil ler, chacun en ce qui vous concerne, à ce que les prohibitions du Code pénal ci-dessus mentionnées soient strictement observées, et d’interdire, d’une manière absolue, les loteries et les jeux de hasard qui seraient établis dans les lieux publies, au mépris de la loi. Je compte, à cet égard, sur votre active vigilance. Agréez, etc. Le préfet du Cher, J.-M. PIÈTRE...