Extrait du journal

En réponse à quelques obsenalions présentées par M. Pelletan au sujet du procès-verbal, M.Rouher a prononcé au Corps législatif, un discoursdans le quel, au nom du gouvernement, il a rectifié les erreurs, combattu les doctrines omises la veille par MM. Thiers et Jules Favre au sujet du Mexique. L’honorable Ministre a établi, preuves en main, que la France, dans celte entreprise, a eu pour mobile l'honneur e-t pour but la civilisation. L’histoire im partiale dira notre dévouement et nos sacrifices, et inscrira l’expédition mexicaine parmi les pages les plus méritantes des fastes contemporaines. Après le discours de M. Rouher, il ne reste rien, absolument rien des allégations hostiles répandues depuis longtemps dans le public et résumées dans les discours de MM. Thiers et Jules Favre. C’est à peu près ainsi que s’exprime ce matin le Constitu tionnel par la plume de son rédacteur en chef. Vous pensez biea que les journaux opposants, démocra tiques ou religieux disent précisément le contraire. Pour les uns, c’est M. Rouher qui a fait la lumière sur cette question jusqu’alors peu connue ; selon les autres, MM. Thiers et Jules Favre ont mis à nu la vérité. Chacun vante le talent de l’orateur qu’il pré fère et fait fi des raisons des autres. Nous trouvons dans le discours de M. Rouher une indication utile des projets ultérieurs du gouverne ment : il a dit, en variant de la république mexi caine : on ne traite pas avec un pareil gouverne ment. i Nous devons en conclure que la France, non seulement ne reconnaîtra pas la république mexicaine, mais encore évitera d’avoir avec elle /a moindre relation diplomatique. N’est-il pas à craindre que cette résolution ne nuise aux intérêts de notre commerce et ne profile à l’Angleterre et aux Etats-Unis. Les gouvernements européens avaient en égale horreur la république française après 1793, et cependant tous finirent par traiter avec elle. Les mots de crime de lèse-majesté que l’on a lus dans le Moniteur sont toujours le texte de vives con...