Extrait du journal

plus. Il fait songer aux séduisantes enseignes de ces cabarets qui manquent rie clients parce qu’on y sert de la bière aigrie et du cidre détestable. » On écrit de Berlin, au Journal de Genève : La proclamation de l'état de siège dans les dépar tements français occupés encore par les troupes alle mandes n’exclut pas, vous le savez, la réoccupalion des départements qui, d’après lu dernier traité du 12 octobre, avaient été neutralisés et provisoirement évacués. On a lieu de croire que cette éventualité pour le cas où de nouveaux attentats seraient dirigés contre la sécurité de l’armée allemande, n’a pas été cachée au gouvernement français. Des déclarations dans ce sens ont dû parvenir à M. Thiers. La réserve à l’égard de la Prusse, que les dernières démonstrations fran çaises à l’occasion de l’anniversaire de la bataille de Champigny ont paru refléter, doit être sans doute attribuée à ces communications. Le message de M. Thiers, que le télégraphe vient de nous analyser» semble aussi tenir compte du langage que le gouver nement impérial s’est vu forcé de faire entendre à Versailles. Au reste, la réocrapaiion éventuelle des départe ments évacués depuis le mois d’octobre pourrait inter venir aussi dans le cas où la guerre civile éclaterait en France par suite d’une échauffourée suscitée par les bonapartistes ou d’une autre manière. Dans ce cas, et si l’existence du gouvernement qui a contracté la paix avec la Prusse devait être menacée, l'Allemagne prendrait sans doute immédiatement ses sûretés. Cela non plus ne saurait être ignoré à Versailles, et les journaux français qui ne cessent de chercher à détruire le gouvernement actuel semblent oublier les dangers que leur opposition irréfléchie pourrait créer à leur patrie. Margibritm-DuhriL...