Extrait du journal
que tontes celles qu’on pou riait faire valoir en c; moment ; c’est que l’Europe toute entière observe nos moindres actions ; les Prussiens surtout scrutent nos pensées. En voyant l’hésitation à quitter Versailles, l'Europe se dit : Quelle confiance devons-nous avoir dans le gouvernement français? il n’ose seulement pas rentrer dans sa capitale. Il existe, d'un autre côté, un certain danger à rester à Versailles : c’est que Ion inspire à la population parisienne des sentiments regrettables; tous les ports que l’on reçoit ce sujet en font foi. Aujourd’hui le peuple est très soumis. La classe moyenne est peut-être mécontente, puisqu’elle s'abs tient de prendre part aux votes Mais si un mouvement avait lieu, les classes vêlaitées et aisées descendraient, comme en juin 1818, pour se joindre a la troupe afin de réprimer toute tentative d’émeute. Le commerce de Paris se plaint très vivement de cette absence. Les ouvriers sont sages et ne paraissent nullement désireux de vouloir risquer quelque nou velle aventure. Ils sollicitent seulement une élévation des salaire-. Pour cela, ils ne démaillent pas mieux que de s’entendre avec leurs patrons. Quant à la loi sur les coalitions, elle n’est pas bonne. Suivant M. Thiers, ce n’est pis Paris seul qui ren verse les gouvernements. Jusqu’ici Paris n’a été que la main, l'instrument. Les gouvernements tombés n’étaient plus, à tort ou a raison, appuyés par l’opi nion publique du pays. Etant donné les mêmes cireonstan ‘es, ces gouvernements tombés auraient été renversés dans n’importe quelle ville où ils auraient siégé. Les révolutions ne sont pas seulement des acci dents, presque toujours elles sont la suite de causes générales. A propos du mouvement des affaires et de la natur ; des produits français, le chef du pouvoir exécutif a exprimé lo regret de voir le commerce et l’industrie française persister dans lu voie du bon marché. Ce système peut être pratiqué sans inconvénient en Angle terre. Mais la France doit rester le pevs de la cherté, du bon goût el du bon. Ses produits seront toujours excellents et recherchés. M. Thiers a rappelé que Paris est la ville de la mode, et qu’il fallait éviter de laisser ! artir la mode à Berlin, cette dernière ville, qui n’avait jadis que 800.001! âmes, a vu doubler sa population, grâce aux victoires de l'Allemagne II ne faut pas oublier que la France a été placée à la tète des nations depuis la bataille de Roeroy. La France sera perd ne du jour où Paris cessera d’être le pays de la mode. Diminuer notre capitale serait donc une faille déplorable. Paris qui a dominé l’Europe, est amoindri. Il ne faut pas aider à sa décadence. A-t-il éié coupable? Non. Il a été seulement le théâtre des événements auxquels ont participé, nu reste, d's individus de toutes les nations. Vouloir que le gouvernement réside à Versailles, c’est un contre- sens. Après le discours de M. Thiers, M. Casimir Périer a déclaré que les ministres, en venant prendre part aux délibérations de la commission, avaient voulu témoigner qu’ils étaient unis tous par la même pensée. M. Thiers; avant de se retirer, a prié la commission d'initiative de vouloir bien ne pas prendre de déci sions sans l’entendre ; qu’il répondrait aux objections qu’on lui ferait s’il y en avait de sérieuses. Il a ajouté qu’il fallait mûrir la question avant de statuer. MAL le ministre des affaires étrangères, le ministre de l’intérieur et le ministre de la marine assistaient également à la séance de la comrn ssion d’initiative....
À propos
Journal d'informations et d'annonces généralistes, le Courrier de Bourges traitait des actualités politiques, agricoles, littéraires ou religieuses. Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, après la chute du Second Empire, le journal devient le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher.
En savoir plus Données de classification - thiers
- laat
- havas
- casimir périer
- napoléon bonaparte
- napoléon bona
- paris
- france
- versailles
- europe
- abraham
- bourges
- berlin
- allemagne
- strasbourg
- boulogne
- l'assemblée
- assemblée nationale
- banque de france
- cita