Extrait du journal
lui. Rentré dans ses appartements, il reprit la mystérieuse lettre et jeta les yeux sur la suscripiiou : -— M. le comte G. de L..., rue de Lille. — Ali bah ! fit mon ami tout surplis ; me voici cil pays de con naissance. LT rompant le cachet, il lut ce qui suit : « Lundi soir. » Monsieur le comte, » Je ne sais jusqu’à quel point la démarche que je fais ici est » convenable, niais la circonstance m’a paru assez impérieuse pour » l’excuser, ou tout au moins pour l’expliquer. » Vos assiduités près de moi, et la demande que vous avez faite » à ma famille, ont déterminé mon père à voi.s agréer, et ce matin » même sa volonté m’a été noliliée : mon père veut que je vous » épouse. » Vous témoigner suffisamment, par ma réserve, que votre re» cherche n’avait pas mou assentiment, cl j’osais espérer que vous » vous dispenseriez de demander ma main ; je me suis trompée, et » je vous avoue que ce peu de tact de votre part, ou ce manque » complet de courtoisie, domine vous voudrez l’appeler, u’est pas de » nature à changer la résolution que j’avais prise à votre egard. » Cependant, toute forte que soit celte résolution, elle disparaîtra » devant la volonté de mon père, et je ferai ce qu'il jugera bon de » m’ordonner : c’est-à-dire que si vous maintenez votre demande, » je serai votre épouse!... Mais quelle épouse!... Réfléchissez-y, » monsieur ; pesez bien la'gravité de ce cas, et si vous êtes mieux » inspiré, venez retirer votre demande. » J’atiuuds cela de vutie galanterie et du votre bon sons. » Lucie i>e B... » — Parbleu, dit Hector, après avoir lu, voilà une femme que je ne connais pas, mais que j’approuve complètement ; cl le père qui songe à donner sa fille à un pareil mari doit avoir perdu la tète... Après tout, ce (ieffé coquin est tellement habile qu'il est possible ! j qu’on l’ait pris pour un bon parti... Alt ! mais, uu moment, je vais j i...
À propos
Journal d'informations et d'annonces généralistes, le Courrier de Bourges traitait des actualités politiques, agricoles, littéraires ou religieuses. Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, après la chute du Second Empire, le journal devient le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher.
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