Extrait du journal

deux nouveaux ministres n’a pas produit une bien vive émotion : cela tient peut-être à ce que le chan gement partiel du cabinet était connu quelque temps à l’avance, et que, comme on dit û la Bourse, l’effet en avait été escompté à l’avance. Toutefois on voit avec satisfaction arriver au ministère de l’intérieur un homme capable de défendre devant les Chambres les actes de son administration ; il est bien évident que sa responsabilité ne sera pas purement morale ; et si en droit il n’est pas res ponsable, il le sera en fait. La rentrée de M. Magne au ministère des finances n’est pas accueillie avec une confiance absolue par tout le monde. M. Fould avait dans le public finan cier de nombreux partisans : on le savait capable de résister à toute espèce d’entraînement. On se rappelle que, quand il prit le portefeuille des fi nances, abandonné par M. Magne lors des décrets du 24 novembre, il formula des critiques assez vives contre le système suivi par son prédécesseur et qu’il jugeait dangereux. M. Magne a-t-il modifié ses idées, revient-il avec un système nouveau, ou est-il chargé par l’Empereur d’appliquer un programme déterminé ? C’est ce que sans doute le ministre nous apprendra lui-même quand il aura pu se rendre compte de l’Etat du département qu’.l va di riger de nouveau. On s'attendait à recevoir cette après-midi le texte du discours du roi Guillaume; les journaux ont mê me retardé de quelques instants leur tirage afin de pouvoir en publier une analyse; mais le télégraphe n’a rien transmis à temps. La circulaire Mcnabrea, dont nous avons donné le texte, ne semble avoir satisfait personne; ni l’Ita lie, ni la France et encore moins le Saint-Siège; et cela se comprend, car elle est une revendication affaiblie des droits déjà proclamés par les précé dents cabinets et un acte d’accusation fort anodin contre le pouvoir temporel. Margueritii-Dupré....