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Le Courrier de Bourges, 18 septembre 1867

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Le Courrier de Bourges
18 septembre 1867


Extrait du journal

gue de Barbarie qui ne s’arrête qu’à la fin de son répertoire. Cet étrange duo, ce vacarme impitoyable, durait depuis une heure, lorsque Daniel, n’y tenant plus, prit sa casquette et sortit. La chanteuse, dans le but de fuir aussi cette infernale harmonie, ouvrit sa |porte en même temps. Daniel se tourna vers elle, d’un air de mauvais humeur, puis s'arrêta tout ébloui. C’est que la petite ouvrière était une de ces fleurs de beauté, qui s’épanouissent sur les hauteurs des mansardes, comme les roses des Alpes sur la mon tagne. C’était là une pauvre fille bien riche de grâce en vérité ! Elle portait ses richesses sur son visage, comme tant d’autres les portent dans leurs poches. — Ah! c’est vous, monsieur le chanteur ! dit-elle, en voyant Daniel ouvrir sa porte. Vous pouvezvous vanter d’avoir une voix bien contrariante et bien osblinée ! Daniel ne répondit pas, et tourna sa casquette entre ses mains, ce qui était chez lui un signe de suprême émotion. — Dites-moi, continua la jeune fille, est-ce que vous jouez souvent de cette vielle organisée que vous avez dans le gosier ? Daniel la regardait, toujours de plus eu plus ému,...

À propos

Journal d'informations et d'annonces généralistes, le Courrier de Bourges traitait des actualités politiques, agricoles, littéraires ou religieuses. Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, après la chute du Second Empire, le journal devient le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher.

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