Extrait du journal

— Je vous entendais tout à l’heure parler d’un voyage que vous êtes sur le point d’entreprendre. Ne pourriez-vous pas.!.. Je balbutiais. L’étranger m’examinait, et ça m’in terloquait. — J’ai toujours désiré voyager. repris-Je, et puis j’ai entendu dire que là-bas, en emportant une petite pacotille, on faisait fortune ... ci si vous vou liez me prendre errqualité de domestique. L’étranger réfléchit un instant, puis finit par consentir. Nous nous embarquâmes pour les Grandes-Indes. Ce fut le commencement d’une vie meilleure. Le guignon sembla me quitter. L’étranger avec lequel j’étais parti était un cœur d’or, il tac rendit heureux, et lorsqu’il fut obligé de retourner en Angleterre, il me laissa une petite somme et quelques recommandations. Partout je trouvais des bonnes gens, et mon petit commerce de mouchoirs et de bimbeloterie prospé rait. Mais j’avais beau .vivre à l’aise, il me manquait quelque chose. Le pays où j’étais ce n’était pas la France. Je me sentais pris d’un désir immense (l’aller à Sainte-Hclène, de revoir mon empereur. L’occasion s’en présenta bientôt. Je fis la rencontre d’un habitant de l’ile, et j’agis de telle façon qu’il me proposa de m’emmener avec lui, encore en...