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Le Courrier de Bourges, 22 avril 1860

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Le Courrier de Bourges
22 avril 1860


Extrait du journal

sans n’aurait osé, crainte du vieux rageur, vous ramener vos affû tiaux. Louis le remercia cordialement. Il était nécessaire, pour les ar rangements ultérieurs, que le père Lentenic lût au courant de l’af faire, il la lui raconta sommairement. — Pour çà oui, dit le bonhomme en remuant frénétiquement son bonnet de colon quand Louis eut achevé, Tranquille a fabriqué quel que ruse du diable, mais quelle ruse du diable a-t-il fabriquée, voilà ce qu’ou ne peut point savoir. Il y aurait un moyen, ce serait de se poser en embuscade au coin d’une haie dans les environs du Val, de sauter sur le coquin quand il passera, cl de lui casser les reins jusqu’à ce qu’il avoue. Ensuite on le mènerait devant M du Val, à grands coup de pied là ou ailleurs, et on lui ferait confesser toute sa joueric. Mais s’il est poltron, il est finaud ; comme il sait que je me suis mêlé de l’affaire et que je lui promets depuis long temps une paire de luucties pour ses yeux sournois, il ne va pas sortir de sitôt, et un beau jour en arrivant dans l’embuscade, on trouvera la place occupée par les gendarmes, et respect à la prévôté. — La part qu’il a prise en tout cela m’importe peu , répondit Louis d’Authy ; je suppose qu’il a raconté à sa manière mes relations avec Pascaline, et je m’explique maintenant, eu meme temps quo sou air patelin, la mine sombre de Jean le chouan, la figure revêche de Véronique et le visage sévère de M. du Val-Candos pendant ces derniers temps. — Pour ça, sans bien vous offenser, mon jeune maître, c’est une drôle d’idée que vous avez-eue là de vouloir apprendre à lire à une fille de peu de sens, et de vous être retourné la cervelle pour don ner de la raison à une fille joliette ; c’est quasiment le contraire de ce que le bon Dieu veut, car sagesse et beauté ne sont point sœurs, cl qu'est-ce qui peut s’eu plaindre? Après ça, chacun son plaisir, et si vous aimiez mieux ça que de l’embrasser, c’est peut-être une idée des villes, quoique ça ne lût pas de mon temps. Moi je vous crois, pareeque vous me le dites et que vous n’avez aucune raison de m’attraper. Vous devinez bien que si vous veniez dire à un vieux troupier comme moi, qui en ai vu de toutes les couleurs : « Eh ! dites donc, père Lenterne, ma foi oui ! et la petite était gentille tout de même. — Bon que je dirai, elle n’en mourra pas. » Pour lors, vous me dites que vous aviez pitié de la pauvre manantc , ça doit être vrai puisque vous n’avez point d’intérêt à ne point me dire la vérité. Mais elle est jolie la Fille aux Bluets, et propre, et sage, et...

À propos

Journal d'informations et d'annonces généralistes, le Courrier de Bourges traitait des actualités politiques, agricoles, littéraires ou religieuses. Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, après la chute du Second Empire, le journal devient le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher.

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