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Le Courrier de Bourges, 24 août 1855

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Le Courrier de Bourges
24 août 1855


Extrait du journal

Actes «iliniiiislrallfs. Police de la chasse. — Ouverture. M. le préfet du Cher a adressé la circulaire suivante à MM. les sous-pré fets, commandant de gendarmerie, maire«,percepteurs, employés des con tributions indirectes et des octrois, et commissaires de police du départe ment. Bourges, 15 août 1855. Messieurs, le 5 de ce mois j'ai pris un arrêié qui fixe au 10 septembre prochain l’ouverture, de la chasse dans toute l’étendue de ce département. Je vous prie de donner toute la publicité possible à cet arrêté, que j’in vite MM. les maires à faire afficher dans leurs communes respectives. Je compte sur vos soins pour que les prescriptions de la loi sur la chasse soient fidèlement observées. Je me réfère, au surplus, aux instructions qui vous ont déjà été adressées, notamment à celles contenues dans les circu laires des 7 août 1844, 10 août 1831 et 4 août 1852, insérées au recueil des actes administratifs. Les conditions auxquelles est subordonnée la délivrance du permis de chasse sont toujours les mêmes. MM. les sous-préfets et maires continue ront donc à me faire parvenir les demandes qui leur seront adiessées, re vêtues de leurs avis dans la forme prescrite par la circulaire préfectorale du 4 août 1852. Chaque demande, formulée sur papier timbré, me sera transmise appuyée du récépissé du percepteur de la commune, constatant le versement ù la caisse de ce comptable, de la somme de 25 francs, prix du permis de chasse. Vous crez observé que ce récépissé n'est valable que pendant un mois, à partir de sa date. MM. les percepteurs ne perdront pas de vue qu’ils ne peuvent délivrer de récépissés de cette nature qu’aux personnes ayant leur domicile on leur résidence dans la commune dépendant de leur perception. Ils devront re fuser ce titre à toute personne qui y serait étrangère. MM. les maires, de leur (ôté, s’assureront, avant d’émettre leurs avis sur les demandes qui leur seront présentées, que les personnes qui les auront formées sont réellement domiciliées dans leurs communes ou que ces personnes y ont leur résidence. MM. les sous-préfets et maires écarteront toute demande qui n’aura pas été faite par la personne même qui voudra obtenir tin permis de chasse. Il n’y a d’exception que pour les mineurs âgés de 16 ans au moins, dont les demandes, aux termes de la loi, doivent être faites par leurs pères, mères ou tuteurs. Les demandes qui seraient formées par les gaides-champôlres, les gar des-forestiers et les gardes-pêche seront également écartées, attendu que ces agents ne peuvent pas obtenir de permis de chasse. Celle disposition, toutefois, n’est pas applicable aux gardes particuliers et aux gardescoupes. Les internés et les surveillés politiques sont toujours assimilés aux in dividus auxquels la loi interdit lu délivrance d’un permis de chasse. MM. les sous-préfets et maires ne donneront aucune suite aux demandes qu’ils recevraient d’individus placés dans cette situation. Les permis de chasse seront envoyés aux titulaires par l'intermédiaire de MM. les sous-préfets et de MM. les maires, chargés de leur en faire immé diatement la remise. Je vous prie, messieurs, de ne pas perdre de vue les dispositions qui précédent. Agréez, etc. Le Préfet du Cher, COMBE-SIEYES. Feuilleton du Courrier de Bourges. — 24 août. LE MIN DES CÉVEXNES. TROISIÈME VOLUME. (La reproduction est interdite en France et à l'étranger.) — Suite. V. — La maison de jeu. Lorsque, après un mois d’ineffable bonheur, Gaston put enfin réfléchir aux causes qui avaient amené ce malentendu, comme disait Mme de Suuvemonl, malentendu qui avait failli changer le cours de son existence, le vicomte en vint à soupçonner vaguement une trame ourdie, contre lui et, en vérité, pour que le soupçon entrât dans sa belle âme, il fallait que les apparences fussent bien frappantes. En effet, lorsqu’il se demandait pourquoi, à propos d’une indisposition sans gravité, on avait cru indispensable de l’éloigner de Paris, pourquoi on l’avait ensuite laissé seul, isolé, livré à de tristes pensées qu’on n’essayait pas de dissiper, pourquoi encore M. de Varlingen, qui avait tant lait, au trefois, pour l’empêcher de s’attacher à Léona, n’avait pas seulement paru se douter des visites continuelles de l’italienne, et, en tout cas, ne s’y était nullement opposé, soit directement, soit indirectement, lorsque Gaston se demandait toutes ces choses et qu’il rapprochait ensuite ses doutes et ses hypothèses des termes delà lettre à. laquelle il devait son retour à la vie, il devenait évident que tout cela n’était pas l'œuvre du hasard, mais bien l’exécution d'un plan combiné dans le but d'empêcher son mariage avec mademoiselle de Beauran. Le vicomte fut grandement surpris quand il en arriva à cette conclusion. Et d’abord , quelle personne pouvait doue avoir intérêt à empêcher ce ma riage ? cette question arrêta longtemps le loyal esprit de Gaston ; il n’y voyait point de réponse. Il fallut que de nouvelles présomptions vinssent l’éclairer. M. de Varlingen, beaucoup moins politique que Mme de Sauvemont, ne pouvait cacher complètement le dépit que lui avait causé le retour inopiné...

À propos

Journal d'informations et d'annonces généralistes, le Courrier de Bourges traitait des actualités politiques, agricoles, littéraires ou religieuses. Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, après la chute du Second Empire, le journal devient le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher.

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