Extrait du journal

Quels sont ces fiers guerriers vêtus de pourpre, et dont les arme» étincellent? Leur visage lance des foudres et des éclair*. Le nombre en est effrayant. Sur les routes encombrées, les chariots se heurtent, et ceux qui les conduisent ont toutes les fureurs de l'i vresse... Bientôt les plus vaillants se précipitent au combat; ils escaladent les murailles et s'abritent par des machines. Les fleuves ont débordé, sapant les dé fenses de la ville ; le feu dévore les portes ; en vain le peuple court puiser de l'eau pour éteindre le brasier incandescent, et façonner des briques afin de réparer les remparts ; l'armée du roi de Babylonne est victo rieuse. Elle détruit tout sur son passage, et du Temple, il ne reste pas pierre sur pierre. L'or, les vases et les meubles précieux sont emportés par la soldatesque. On ne rencontre que des hommes dont les genoux tremblent, dont les corps tombent en défaillance, dont les visages sont noirs et défigurés. Les citeyens cher chent à s’échapper ; les femmes sont emmenées cap tives. Vainement la grande voix de Ninive crie : < Au combat ï au combat ! » Ceux qui verront ces ruines retourneront sur leurs pas en disant : Ninive est détruite. Que sont devenus sa caverne de lions et ses lionceaux au pâturage? O...