Extrait du journal
&3 @3&SaS33Si9» PREMIER VOLUME. (La reproduction est interdite en France et à l'étranger.) — (Suite.) Il y avait un mois que Jacqueline avait reçu une lettre de Marcus qui lui mandait que pour les besoins du lansquenet il fallait aussitôt lui en voyer le dessus de la cassette. Jacqueline prenait ce lansquenet pour quelque opération commerciale. Ensuite, voyant que depuis plus de quinze mois le chevalier n’avait pas eu l’idée d'ouvrir le coffre, elle enleva les quelques pièces qui servaient inutilement de trompe-l’œil, et les mit à la poste. Seulement, elle eut soin dans la lettre qui renfermait le mandat, de recommander à Marcus sitôt que son affaire du lansquenet l’aurait remis dans ses fonds de les renvoyer, «fin que leur ruse ne fût pas décou verte. Mais, en effet, le chevalier n’avait pas sommeil. Aussi y avaii-il à peine une demi-heure qu’il se trouvait seul, qu’il se livra au petit monologue suivant. •— Je ne crois pas Jacqueline. Je suis plus fin qu'elle. Oui, je devine la chose. Jicqueline a envie de dormir, et il lut tardait de sortir. Aussi, je vais lui jouer un tour. Je vais me lever, prendre la clé de la cassette qui, j’en suis sûr, est à sa place ordinaire et la mettre ailleurs.Aussi de main ne la trouvant réellement pas elle fera une jolie figure !... Levonsnous doucement. Et, ce di-iii,!, le vieillard sortit de des-ous ses couvertures ses longues jambes maigres qui tremblaient sous lut. A la lueur de la veilleuse qui, par une étrange faute d’économie, biûlait toute la nuit dans sa chambre, il s'achemina vers la commode. Il ouvrit le tiroir. — La clé s'y trouvait. Le chevalier passa sa culotte, et s’enveloppa dans sa robe de chambre, puis il alluma un flambeau. — Comme jette veux pas lui laisser trouver cette clé de longtemps, et que ce serait me priver moi-même, se dit-il ; je vais tout seul, comme un grand garçon, pardi !... satisfaire nid curios.té !......
À propos
Journal d'informations et d'annonces généralistes, le Courrier de Bourges traitait des actualités politiques, agricoles, littéraires ou religieuses. Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, après la chute du Second Empire, le journal devient le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher.
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