Extrait du journal

Balliae et Paolo. — Mon enfant, disait à la jeune fille la femme du ministre, vous pouvez m’accompagner sans appré hension.... Le retour de don Carlos ne doit pas être un secret pour vous, puisque je sais qu’il vous est cher... — Madame, voici votre enfant, dit Paolo. Balilde s’arrêta pour laisser passer la duchesse. La mère et le fils s’embrassèrent affectueusement. — Oh! que je suis heureuse de te revoir, apres deux ans de séparation ! murmura la duchesse; deux ans ! c’est bien long, va, Carlos!... Mais, tu ne me réponds pas, mon enfant ?... — Ma mère, pardonnez! l’émotion... — Je devine la cause de cette froide t, se hâta d’interrompre Paolo ; don Carlos est triste parce que son devoir l’oblige à quitter, cette nuit même, les objets de son affection. — Oh ! ne redoutes rien, reprit la duchesse : si tu veux retarder ton départ, je puis obtenir celte grâce de ton père. —0 ui, la joie que j’éprouve d’être auprès de vous... auprès de Ballide.. balbutia don Carlos. En parlant ainsi, le jeune homme tournait, comme malgré lui, ses regards vers le fond du parc. — Mais qu’as-tu donc ? exclama la duchesse en prenant un ton sévère; tu semblés préoccupé? .....