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Le Cri du Peuple, 25 août 1885

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Le Cri du Peuple
25 août 1885


Extrait du journal

Marius Amiel était commissaire spécial de chemins de fer, mais à la suite des malheurs, des revers de fortune et autres vicissitudes, Marius perdit sa place et dut, pour gagner sa vie, descendre au rang de simple agent des recherches. Cette modeste fonction sooiale ne lui convenant pas, parlant plusieurs langues : espagnol, anglais, français, etc., il s'est mis au service des gouvernements étrangers, en même temps qu'il ! ! servait la préfecture de police française. Marius a été plus spécialement chargé de surveiller les nihilistes; il paraît qu'il a rendu de réels services au gouvernement britannique dans la persécution des Irlandais à New-York et ailleurs; il a été aussi employé par le gouvernement de Valparaiso comme chef ou directeur de la police politique. Enfin c'est un homme précieux, d'une activité dévorante, il est tantôt à Paris, à Londres, à Genève, à Berlin ou à New-York. Il n'y a pas pour lui de distances....

À propos

Quotidien créé par Jules Vallès et Pierre Denis, Le Cri du peuple est le journal emblématique de la Commune de Paris. Vraisemblablement inspiré par La Voix du Peuple de Proudhon, son existence est d'abord empêchée par la répression des communards de début 1871, avant que le journal soit purement et simplement interdit sur ordre du général Vinoy – il reparaitra toutefois jusqu'en 1922, malgré de nombreuses difficultés économiques. Farouchement communard, ce journal frondeur typique de l’extrême gauche d’alors a marqué l’histoire du mouvement ouvrier en France.

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