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Le Drapeau blanc, 23 juillet 1830

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Le Drapeau blanc
23 juillet 1830


Extrait du journal

sourcils, le bord «les paupières et le dedans des mains en noir : les extrémités des doigts en jaune; elle lui applique sur la figure de petites mouches de papier «loré, la couvre de perles, de pierreries, de petites chaînes «l’or ou d’argent auxquelles sont suspendues de petites boites de diverses grandeurs; ainsi parée, et entourée d’un voile demi-trans parent, elle se place sur un fauteuil, toutes les dames se ras semblent autour d’elle pour l.i contempler, pour lui parler de sa beauté et de l’élégance de ses atours ; pendant tout ce temps, ses veux immobiles sont fixés à terre , et elle garde un profond silence. L’époux arrive sur ces entrefaites : on l’introduit dans une chambre voisine richement ornée «le so fas , de tapis d’Orient, de sept à huit paires de rideaux de de diverses couleurs placés devant la porte. Alors la Martha prend la jeune épouse par la main, et la conduit dans l'ap partement du mari; elle enlève aussitôt le voile qui la «rou vre, et il la voit pour la première fois de sa vie. Apres qu’ils se sont salués mutuellement, eu s’appelant souvent par leur nom, la Martha leur verse dans les mains de l’eau de rose ou de fleur d’oranger ; ils v boivent réciproquement; après quoi elle se retire en leur adressant mille souhaits de pros périté. NuBe fille ne parait à ces cérémonies, les femmes ma riées et les veuves ont seules le droit d’y assister. On leur sert des viandes, des pâtisseries, «lu sorbet, du calé ; de temps en temps des champs d’allégresse se font entendre. Le repas fini, le bal commence ; chaque femme danse ordi nairement seule, tenant dans chaque main un mouchoir «le soie déployé qu’elle passe fréquemment autour de sa tête tt «le sou corps. Ces danses ne ressemblent point aux nôtres; ce sont des pantomimes d’amour qui ne peuvent plaire qu’à des peuples peu délicats....

À propos

Fondé par Alphonse-Louis Dieudonné de Martainville, Le Drapeau blanc fut le grand quotidien ultra-royaliste de la Restauration. Entre 1819 et 1830, sa devise « Vive le roi ! ... quand même » visait notamment les présidents du Conseil Decazes et Villèle, qui y étaient énergiquement critiqués. Durant une courte période entre 1829 et 1830, le journal fut publié sous le nom Démocrite. Journal farouchement antilibéral, il fustigeait les avancées politiques glanées par l’opposition et soutenait une restauration plus radicale.

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Données de classification
  • guizot
  • martainville
  • france
  • alger
  • paris
  • chine
  • corrèze
  • europe
  • rambouillet
  • drôme
  • russie
  • villeneuve