Extrait du journal

LA PORTION DE PROPRIÉTÉ GARANTIE PAR LA LÔIi Où avait proclamé la république la veille , et la preniière hiesure adoptée par la Convention nationale, au petit pied , portait qu’aucun citoyen ne pourrait posséder plus de la portion de propriété garantie par Id loi. Il avait deux mai sons de quatre étages chaque. On lui laissa une chambre dans l’une de ses maisons. Décidé à tout sacrifier pour con server sa tête , seule propriété qui ne peut pas se diviser et qne la république prend toute entière, il ne murmura pas et se contenta de sa mansarde pour domicile. Il se coucha. Le matin, quand il s’éveilla , son portier qui, à défaut de son domestique confisqué par la patrie , était chargé de décrotter ses hottes et de battre ses habits, lui déclara que la loi ne devait lui garantir qu’nn seul habillement et une simple paire de bottes. Tant de républicains n’ont en eflet ni l’une ni l’autre de ces choses qu’il faut en mettre beaucoup en réquisition pour appliquer la loi agraire. Il se laissa réduire à une seule paire de bottes et à un vêtement unique. Il sortit. Comme il entra dans un café pont déjeuner, un citoyen qui était assis à côté de lui et qui ne prenait qu’un simple petit-verre, lui prouva , Robespierre et le manifeste des droits de l’homme à la main , que la tasse de café toute en tière excédait la portion de propriété garantie par la loi,...