Extrait du journal

Lés arrêt 1 Ce seul mot éveille l’idée d’une grande puissance, d’une grande autorité. Duel légiste, en effet, assez sûr de lui même,prendrait sur soi d'émettre une opinion sur un cas controversé, sans avoir compulsé ces immenses recueils où l’on peut suivre la mardi et connaître l’état de la jurisprudence des arrêts ? Jadis les arrêts n’avaient et ne pouvaient avoir qu’une autorité douteuse, n’étant jamais que de tacles décisions ; de nos jours encore, l’Ecole, qui représente, dans le Droit, l'esprit indépendant (le toute autorité, parce qu’elle n’a dans ses méditations solitaires à compter avec aucunes nécessités, use largement du droit qui lui appartient de les dédaigner. Mais le jurisconsulte pratique, dont l’opinion arrêtée, comme magistrat, aura bientôt l’appui de 'a force publique, ou fera, comme conseil, tomber la barrière de l’arène judiciaire et commencer la lutte, ne peut pas faire aussi bon marché de la tradition. Depuis que la tradition judiciaire peut être constatée avec certitude, il doit i étudier, la connaître, en suivre la marche, ne fut-ce que pour y trouver la sécurité dans la confirmation de sa propre pensée ; car s’affranchir de la tradition dans la matière du Droit, c’est, tout comme eu pratique, s’exposer à s’égarer dans les utopies....