Extrait du journal

qu’une perturbation profonde s'en est oui\ ie : elle s’est révélée presque immédiatement par une suspension de paiement et par une convention d’atermoiement avec les créanciers. On trouve aux écritures une balance au 10 avril, préparée par Tlitirneysscn et Compagnie, mais dont les additions n’ont été faites que plus tard par lu syndicat, delà faillite. Cette balance fait ressortir un actif de 9 millions environ, un passif presque égal, et en résumé un excédant d’actif de 220.000 l"r. seulement. S’il est permis de croire avec le syndique que dans l’actif de 9 millions figuraient des créances dès lors plus ou moins complètement perdues, on sera amené it conclure qu'à cette époque le déficit était certain. De son côté, M. Auguste Tliurneysseu affirme qu’il existait alors dans sa maison un actif à recouvrer sans mécompte possible de 5 millions a peu près, que cette ressource devait ère suffisante pour amortir tout le passif; et c'est par ia conviction qu’il aurait eue alors sur ce point que M Auguste Thurneyssen expliquera plus tard la confiance et 1 immobilité qu’il a montrées visvis de sou neveu Charles Thurneyssen. Pour nous, messieurs, qui ne pouvons courir le risque d’une affirmation hasardée, nous nous bornerons à dire, comme résumé de la situation au 10 avril 1848, que la liquidation s’annonçait comme devant être lourde, pleine d'embarras et de périls....