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Le Figaro, 14 février 1898

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Le Figaro
14 février 1898


Extrait du journal

La Température La situation reste relativement belle sur nos régions ; les bourrasques gagnent l'extrême Nord. Des neiges et des pluies sont signalées en Angleterre; en France, il pleut à la pointe de Bretagne. La température se relève généralement ; elle donnait hier, à Paris, 50 au-dessus le matin à huit heures et 11° à deux heures; 120 a Alger. En France, le temps va rester nuageux; hier, journée assez sombre à partir de cinq heures. Dans la soirée, après avoir marqué 770mm, le baromètre restait à 765mm et le thermomètre à 80. Monte-Carlo. — Très beau temps. Thermo mètre : le matin à huit heures 90; à midi, 130. » ■ UN JOUR DE TRÊVE La journée d'hier a été délicieuse. Les cris dé concorde et d'amour qui ponc tuent depuis huit jours notre vie pari sienne : A mort ! A l'eau ! A bas ! avaient cessé. On n'a pas échangé une seule gifle. Ni un seul coup de canne- Les agents ont pu se reposer. On a signalé seulement le passage, rue de Bruxelles, de quelques milliers de promeneurs dé sireux de voir comment est faite la maison de Zola. Mais pas une vitre n'a été brisée nulle part. Pas une cuisinière n'a été blessée. C'était exquis. Aujourd'hui, le branle-bas va recom mencer, pour durer trois ou quatre jours. Peut-être la trêve dominicale d'hier rendra-t-elle les esprit plus calmes. Samedi, à la même heure, deux hommes se sont expliqués sur l'affaire Dreyfus, dans les deux palais dont je parlais l'autre jour, celui où l'on fait la loi et celui où on l'applique. A la Chambre, - M. le général Billot a répété pour la.sixième fois que Dreyfus était coupable, et qu'il démissionnerait si on parlait de revision. Je ne vois pas bien ce qu'on pourrait lui demander de plus catégorique. A moins d'admettre pourtant que, dorénavant, à chaque séance, le ministre de la guerre devra refaire sa àécIa'ratiou, comme on lit le...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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