Extrait du journal

n ne demandait pourtant qu'à marcher, ce cher Paris, et je ne saurais dépeindre le bonheur que j'ai éprouvé .dimanche en voyant aux Champs-Elysées le retour des courses qui 'me rappelait les plus belles joiirnées. Très certainement, me disais-je, les étrangers reprennent confiance; ils reviennent. Cette ville que l'on disait per due, ressuscite ;* elle proteste avec son éternelle vitalité contre les imbéciles, qui,' aux quatre coins du monde, parlent d'elle avec une si dédaigneuse pitié. Non, Paris n'est pas mort; et cette exposition de peinture qui se prépare au milieu des plus graves préoccupations nous prouve que le Paris intelligent renaît en même temps que le Paris élégant; que le luxe, si nécessaire à une ville comme celle-ci, réclame ses droits aussi bien que le talent des artistes qui ont placé Paris à la tête du monde. On se sentait soulagé en reve nant des Champs-Elysées, le cœur gonflé d'espérances : on se disait que le prin temps. était revenu, non-seulement pour les arbres déjà couverts d'un agréable feuillage, mais aussi pour cette grande et belle ville qui a ceci de commun avec la femme que plus on en dit do çi&l, plus on l'aime i...