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Le Figaro, 3 juillet 1915

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Le Figaro
3 juillet 1915


Extrait du journal

Précisément, parce qu'il était faible, sans armée et sans territoire, les victimes de la force aveugle et insolente an appelaient au secours de son autorité morale. Dans les horreurs et les passions de la guerre, le Droit s'oublie et ceux-là surtout qui le font naître de la Force s'acharnent sur les faibles, pour semer la terreur. L'enfance elle-même ne les arrête pas, et ils poursuivent également de leurs violences les femmes, les vieillards, les prêtres et même les pierres sacrées des temples. Ne seront-ils pas arrêtés ou au moins intimidés par le Prince de la paix, par le Bon Pasteur? Vers lui se tournent non seulement les catholiques, mais ceux qui prétendaient l'ignorer, qui plaisantaient ses moyens d'action et qui réclament aujourd'hui ses anathèmes et ses excommunications. Dans les journaux les moins pénétrés d'Evangile, jamais on n'a autant parlé de Jésus et du rôle qu'il jouerait s'il revenait à passer dans nos Jérusalem désolées. Tout un flot de christianisme est venu baigner les âmes. Cela est très beau....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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