Extrait du journal

Deux faits, d'ailleurs, nous prouvent que la France est de force à supporter le poids énorme des cinq milliards qu'elle devra payer à la Prusse. C'est, d'abord, l'entrée au ministère des finances de M. Pouyer-Quertier, un hom me accoutumé à compter et qui connaît à fond toutes les ressources financières, in dustrielles et commerciales de son pays. Si la France avait dû succomber sous la. dette nouvelle qui lui est imposée, M. Pouyer-Quertier se fût refusé à la voir périr sous lui. Le second fait est celui-ci : Aux termes" du traité de paix, l'empereur d'Allemagne s'engage à accepter, pour évacuer la par tie des forts autour de Paris et un certain nombre de nos départements qu'il déliènt comme gages, une garantie pécuniaire. Or, si nous sommes bien informés, une des puissances de l'Europe aurait offert déjà sa caution à la Prusse pour rendre.la liberté à une portion notable du territoire français. Eh quoi ! lorsque les étrangers ont une foi si robuste dans les forcés de notre crédit, nous en douterions, nous ! Ce n'est pas possible, et cela ne sera pas ! Xavier Eyma....