Extrait du journal

La Commission des Finances adopte le projet par 25 voix contre 18 Les radicaux, hier jusqu'à 6 heures„ du soir, se montrèrent pleins de courage... C'en était assez ! Al. Léon Blum semblait leur lancer un défi. Il demandait des pleins pouvoirs et rédigeait un programme de révolution financière. Jusqu'où pensait-il donc que les radicaux étaient asservis ? Ils avaient eu des socialistes parmi leurs électeurs ; oui, mais ils avaient aussi des radicaux qui ne voulaient ni de l'impôt sur le capital, ni du contrôle des changes, ni de l'inflation... Et ceux-là étaient dans la bonne doctrine. • Le président Daladier avait fait des réserves qui leur permettaient la bravoure en masse. Leur réunion se tenait à 6 heu res et demie. On allait voir... On vit. On vit au groupe radical, au moment du scrutin, cinquante radicaux présents sur un effectif de cent quatorze et, sur ce demi-ceni, vingt-huit (dont huit ministres), désireux de ne point déranger leurs combinaisons électorales, votèrent au ministère les pleins pouvoirs financiers. Vingt-deux eurent le courage de dire non. Le groupe radical, en son ensemble, a laissé au Sénat l'honneur de proléger le contribuable français contre les projets du gouvernement,' Quelques heures de bravoure abou tissaient à cette pitoyable politique de Ponce-Pilate. Les explications du Président du Conseil...