Extrait du journal

Sur l'effort nécessaire — Pour sauver le pays on ne pouvait pat faire autre chose que ce que nous avons fait. Mais il fallait faire ce que nous avons fait si Von voulait épargner à la France de redoutables lendemains. — Un pays déchiré par la discorde ne sauve pas la paix. — Le recours à la facilité conduit à travers un bien-être précaire cl fugitif à une catastrophe finale. Nous avons proposé au pays la: '.Iqi^de l'effort. Il l'a acceptée. C'est pourquoi la Patrie est plus'forte, ' Sur la politique de l'intérêt national — La France a déjà connu des politiques de classe. Elle a connu celle de la ruineuse déflation et elle a aussi connu celle des occupa tions d'usines. — Atous n'avons voulu, ni de l'une, ni de l'àttre. Car ces poli tiques de classe n'ont créé dans le pays que divisions et ruines. Si elles avaient été poursuivies, elles auraient pu conduire la France à la dictature totalitaire. — Le système le plus cohérent que Von oppose à nos efforts n'est pas autre chose qu'une juxtaposition de l'inflation et du con trôle des changes, c'est-à-dire précisément des deux expédients quiî condamnent de grands peuples à la misère et à la servitude. — La politique que nous avons choisie ne veut connaître que l'intérêt national. Elle ne fait pas appel à des classes mais à toutes les forces vives de la Nation. Elle ne cherche pas à satisfaire les intérêts ou à réaliser les revendications de tel ou tel groupe, de telle ou telle fraction de la Société, mais à assurer le salut de tous. Sur la situation économique et sociale ' — L'amélioration de la situation économique est parallèle à une amélioration certaine du climat social de la France. Les lois sociales de 1936 avaient marqué pour les classes laborieuses un progrès sen sible auquel le Gouvernement reste attaché. Elles demeurent le fon-1 dement de notre politique sociale tout en recevant les aménagementsI rendus indispensables par l'attitude des autres grands pays produc teurs, et par la tension internationale. Sur l'action pour la paix — Je tiens à donner l'assurance, au monde que. la France est au premier rang des puissances qui empêcheront que l'Europe ne soit entraînée aux catastrophes par des entreprises de domination. Nous disons non-à Vugressiôn? nous disons hoh-àja ,tyrannie autarcique, nous disons non au fanatisme idéologique, nous disons non, aux revendications du prétendu espace vital, nous disons non à tout ce qui est violence et brutalité. — Nous disons oui à toutes les initiatives justes et constructives, nous disons oui à tous les essais d'entente et de collaboration loyale, nous disons oui à tout ce qui entraînerait une reprise des échanges économiques à travers le monde et une plus équitable répartition des{ matières premières. t Sur la natalité et sur l'expansion de la France —— Nous suivrons une politique de la natalité qui permettra à la France de rester ce qu'elle fut dans le siècle passé. Des mesures Vont être prises pour soutenir les familles nombreuses. Nous publierons d'ici quelques jours le code de défense de la famille française. — Nous voulons que notre jeunesse soit robuste et virile. Nous développerons toutes les mesures qui peuvent permettre à tous les jeunes Français de se fair/e un esprit sain et un corps solide, dans le grand air des plaines, des montagnes et de la mer. — Nous mettons en œuvre tout un plan constructif qui débordera les frontières 3e la métropole, car la mesure de cette France nou velle est à l'échelle du monde. Nous n'avons pas besoin de conquêtes pour la créer. Elle existe déjà dans notre Empire. Ce que nous vou lons, c'est consacrer les Français de demain à cet Empire que surent conquérir et édifier les Français d'hier et les Français d'aujourd'hui....