Extrait du journal

guerre, le franc étant pris à sa valeur-or. N'y a-t-il pas là une preuve éclatante des possibilités de cette industrie française, jeune, allante, décidée, «sport» en un mot. « Sport » ne doit-elle pas l'être pour tenter sa, chance dans la bataille économi que, mal secondée, mal soutenue comme elle l'est par les pouvoirs publics ? Accablée de taxes, l'industrie française de l'automobile lutte et se défend avec l'espoir qu'en haut lieu, un jour, on com prendra et qu'on voudra faire le geste indispensable, le geste qui permettrait à nos constructeurs de s'imposer définitive ment au premier plan de la construction européenne, sinon mondiale. Ce salon nous permet de juger en même temps que l'effort des nôtres, l'effort de l'étranger. Il faut bien le dire, les Alle mands, par exemple, présentent, avec Mer cédés, une voiture dé grande classe qui, après les nombreux succès rempor tés en course cette année par cette firme, montrent bien la puissance de réalisation, la volonté et le désir de bien faire qui ani ment l'industrie d'outre-Rhin. Mais en Allemagne, précisément, les constructeurs ont trouvé, auprès des pou voirs publics un appui infiniment pré cieux. On a compris chez eux l'intérêt qu'il y avait à libérer la production des charges fiscales qui accablent la nôtre. Résultat : la production • allemande se dé veloppe considérablement ■ au point de pouvoir espérer — un jour prochain — concurrencer celle des pays voisins. Laissera-t-on faire ? Les S. 0, S. des grands maîtres de notre industrie de l'au tomobile resteront-ils sans réponse et les pouvoirs publics vont-ils longtemps en core faire la sourde oreille ? Ce serait à désespérer du fameux et légendaire bon sens français ? André Reichel. (voir la suite en quatrième page)...