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Le Figaro, 6 août 1857

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Le Figaro
6 août 1857


Extrait du journal

Je suis arrivé, frère, à l'instant de l'assaut, où je crois avoir couru le plus grand danger. Des hommes tombaient dans cette mare de boue et de sang dans laquelle nous pa taugions. Je pouvais prévoir, à quelques minutes près, le moment où j'irais aussi m'étendre dans cette fange noire qui me répugnait. Alors, frère, ta pensée est venue à mon cœur comme un éclair. J'ai envisagé ta douleur, ajoutée à d'autres douleurs déjà si poignantes... J'ai serré la poignée de mon sabre et je me suis dit: Je ne mourrai pas... Nous étions arrêtés, on n'avançait plus; six hommes du bataillon d'A frique me séparaient du feu des Kabyles ; je prends une ré solution, je me retourne vers mes soldats et je leur crie : » Fo«s serez tous tués là, suivez-moi, en avant ! et je vous sauve. » Aussitôt je les entraîne, nous chargeons les Turcs qui ne tinrent que peu, et la rue est balayée... Il était fl) voir le numéro précédent....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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