Extrait du journal

On en rit d'un bout à l'autre de la .ville, dans tous les cercles où l'on ap- I précie le talent hors de pair et l'esprit êtincelant de Meilhac. A la candidature de l'auteur comique considérable, une fraction de l'Académie, dite française, songerait à opposer un M. ThureauDangin qui a écrit quelque chose sur la Monarchie de Juillet. On dit que le duc de Broglie protège l'historien du parapluie de i830 et qu'il y a promesse formelle, engagements pris, que M. Thureau-Dangin, armé du parapluie légendaire,monte la garde sur le pont des Arts pour empêcher Meilhac de le passer. Comme réserve, le duc aurait posté à l'autre bout du pont M..de Vogué; enfin, les vieilles intrigues recommencent, les diplomates de l'Académie s'agitent dans l'ombre; il se trame contre Meilhac quelque chose de grotesque qui semble indiquer que l'Académie n'a rien appris ni rien oublié et qu'elle persiste, dans une de ses fractions lés plus influentes, à ne tenir aucun compte de l'opinion publique et à se calfeutrer dans son vieux système de protection et d'injustice....