Extrait du journal

ou une fière dame de jadis toute'droite sur son haut buse pointu. Mais ces ren contres ne sont que de brefs intermèdes et, au-dessus du dernier dessin qui d'un trait appuyé et robuste nous montre un bout de pont et des maisons sans faste; : le livre s'achève sur cette strophe : Et, Maîtresse des mers, j'évoque un temps lointain, Venise, où, Reine des rivages, Tu coiffais d'une conque d'or le front marin . De tes doges aux durs visages ! *** Tout cela : dessins expressifs, admira bles morceaux de prose, Vers, constitue un document neuf et précieux sur cette Venise qu'on aime tant que son nom prononcé remue dans l'âme toutes les joies, toutes les peines, tout le Souve nir,: « Dites : « Venise » et vous croirez entendre comme du verre qui se brise sous le silence de la lune... « Venise » et c'est comme une étoffe de soie qui se déchire dans un. rayon.de soleil... « Ve» nise » et toutes les couleurs se confon dent en une changeante transparence. N'est-ce pas un lieu de sortilège, de magie et d'illusion ?» Certes! mais je ne l'ai jamais telle ment compris qu'en m'y réfugiant avec ce livre, loin de la rue assourdissante où les affiches' menteuses et injurieuses mettent l'insolent désordre de tout ce qui ne dure pas! : Fœmina, ! ....