Extrait du journal
Dans une rencontre, de toute beauté au point de vue jeu, magnifique par l'énergie déployée, pro fondément émouvante par ses péripéties, angois sante par ses alternatives de victoire passant d'un camp à l'autre, l'équipe de France a, hier, au Stade Olympique île Colombes, devant trente nulle spectateurs empoignés et enthousiasmés, triomphé de la puissante, valeureuse et redoutable équipe d'Angleterre. L'équipe de France a joué dans une forme splendide, avec une admirable énergie, une impression nante volonté de vaincre et une intelligence re marquable de l'attaque et de la défense. Sa vic toire n'est pas une aventure heureuse. Elle est du» à la qualité technique d'une équipe, animée, sout9» nue par l'ardent désir de faire triompher les cou leurs qu'elle avait l'honneur de représenter, et de donner ainsi et aussi un démenti à. ceux qui croyaient abattre son courage en prédisant sa dé faite. L'équipe dont elle a triomphé était une grande, très grande éqdijpë que ses sélectionneurs, dont la déception au coup de sifflet final était profonde, avait formée avec un soin tout particulier, dans le ferme espoir de clore par une large victoire la série des rencontres France-Angleterre. ■ Le quinze Anglais était, en effet, impressionnant par la taille, la vigueur athlétique de tous ses hom mes dans toutes ses lignes. Lui aussi avait abordé le match avec la volonté de donner tout ce dont chacun était capable pour le triomphe de ses cou leurs nationales. Mais le quinze de la « Rose » ne valait pas que par sa puissance athlétique, il valait aussi par . ses qualités techniques, par ses avants redoutables en mêlée et dans le jeu ou vert ; par ses demis alertes, vifs, adroits, avisés ; par ses trois-quarts prompts, perçants, et dont on peut dire qu'ils n'ont pas commis une faute. • L'équipe d'Angleterre a tout -fait, tout tenté, combattu avec une résolution farouche, pour arra cher dans les dix dernières minutes une victoire que l'équipe de France avait, par son héroïsme, mise de son côté. Remarquablement jouée de part et d'autre, la rencontre fut extraordinairement passionnante. Bien servie par la puissance de ses avants déchaî nés en rafales, qui balayaient tout sur leur pas sage, l'équipe d'Angleterre fit un début aussi im pressionnant qu'alarmant, si alarmant que, durant quinze minutes, l'équipe de France en parut toute décontenancée et eut grand peine à se ressaisir. D'autant que, sur un malencontreux coup de pied de renvoi de l'ailier français Guelorguet — ému, car c'était son début dans les rencontres interna tionales — l'équipe d'Angleterre, sur un déboulé foudroyant de ses avants, marquait, par l'inter médiaire du trois-quarts de J. H. Tallent, un essai qui transformé en but par B. H. Black, mettait cinq points d'avance à l'actif des Britanniques. L'équipe de France trouvait enfin sa voie, réus? sissait à briser les furieuses attaques anglaisés et, s'assurant à son tour le contrôle du ballon, pas sait d'une défensive active et désespérée à une offensive endiablée. La rencontre devenait alors singulièrement émouvante ; les attaques se mul tipliaient, décidées, ingénieuses ; les ripostes sur gissaient, vives et pénétrantes, tandis que, des deux côtés, la défense, sans cesse en péril, se pro-...
À propos
En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.
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