Extrait du journal

ITALIENS. — OPÉIl A-COMIQUE. — VAUDEVILLE; — VARIÉTÉS. Il y a deux choses dans le Fils de Giboyer : une comédie et une satire politique. Les grandes qualités de la première ont fait le succès de la seconde, bien que celle-ci fût l'arme et le but dont l'autre n'était que le vêtement et le prétexte. En di sant succès, j'e reste, et de fort loin, je crois, en deçà de la vérité, et je fais tort au poète objet d'une véritable oyation qui a duré cinq actes : c'est triomphe qu'il fallait écrire. Yoilà qui est fait. Occupons-nous d'abord de la comédie; la satire aura son tour. L'œuvre de M. Emile Augier, si on la dégage des passions politiques qui font un feu roulant d'épigrammes tout le long du dialogue, et du va-et-vient des personnages vigoureusement dessinés par un poète homme de parti, repose sur la donnçe, très vulgaire au théâtre, des mésalliances opérées par l'amour dans le mariage. Fernande Maréchal, fille d'un industriel fort riche, fort sot et fort vaniteux, épousera-t-elle le jeune comte d'Outreville, le plus proche héritier du riche marquis d'Auberive, et dont le nom se perd dans la nuit des Croisades, ou bien se mariera-t-elle à Maximilien, un jeune homme d'un mérile obscur et modeste, qui a sa fortune, et de plus son nom affaire, au refus de l'Etat civil de lui en donner un? Le dénoûment va...