PRÉCÉDENT

Le Figaro, 8 avril 1910

SUIVANT

URL invalide

Le Figaro
8 avril 1910


Extrait du journal

Tout le monde connaît les admirables balcons en fer forgé du pavillon de Flore. Ceux qui donnent sur le quai et sur la rue des Tuileries sont intacts, aussi bien les grands panneaux, dont une tête de lion forme le centre, que les petits pan neaux, où l'on remarque une couronne impériale fermée. 11 n'en estpas de même des deux petits balcons en retour, qui font face au jardin des Tuileries. De l'arrangement en fer de l'un de ces balcons, il ne reste plus que la tête du lion, qui semble maintenant crucifié sur une croix de fer. Les panneaux ont été enlevés, il y a plus de trois ans; on a fait sauteries rivets, en ayant soin d'ail leurs de ne pas détériorer les cadres. Trois panneaux centraux et deux pan neaux latéraux font défaut au grand balcon du milieu. On pourrait croire que l'incendie ou la Révolution a passé par là. Sans nul doute, toutes ces belles pièces avaient besoin d'être réparées ou transformées. Mais voici plus de trois ans qu'on les répare ou les transforme ! Quand verra-t-on les serruriers du Louvre venir river à nouveau, sur les armatures et les cadres, ces beaux fers forgés ?.. LES MÉMOIRES DE LA « LAUS » S'il fut une brillante et rapide étoile au fir mament du théâtre, ce fut bien l'étonnante créatrice de la Tempête et de Fidès. A la fois mime surprenante et danseuse parfaite, la Laus eut la rare fortune de s'attirer l'admira tion par la qualité si personnelle de son ta lent, et de s'assurer d'éminentes et sûres amitiés par la droiture de son caractère. Sa loge à l'Opéra et son salon à Paris furent le rendez-vous des personnalités les plus hautes et les plus élégantes, attirées et retenues par le charme de son esprit rare. Puis, tout à coup, au faîte de la gloire et comme si un tourbillon de danse l'avait lassée, elle disparut ; elle se retira dans le calme fleuri de sa propriété des Fayères, sur les bords lumineux de la Méditerranée, et c'est là que doucement elle prépare ses mémoires. 11 serait difficile d'en parler, même un peu, de ses mémoires, sans commettre une indis crétion grande, mais il est quand même per mis de s'attendre au récit d'une vie qui con tient un grand mystère, qui courut de grands dangers, qui tint même dans ses mains d'im portantes destinées et sillonna l'Europe, du Midi à l'extrême Nord, toujours simple et charmante, et sans ostentation aucune. Exista-t-il jamais , à aucune époque, sur notre scène, une artiste qui eût un sort aussi brillant ?...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

En savoir plus
Données de classification
  • tittoni
  • fallières
  • luzzatti
  • cormon
  • georges
  • léon bonnat
  • roujon
  • injalbert
  • ziem
  • harpignies
  • paris
  • londres
  • france
  • italie
  • rome
  • new-york
  • biarritz
  • laus
  • orsay
  • besançon
  • drouot
  • académie des beaux-arts
  • médiat
  • gould
  • me
  • opéra de monte-carlo
  • grand prix
  • grand palais
  • union postale
  • louvre