Extrait du journal

une petite dame qui prétendait que cette enseigné mensongère pouvait lui porter préjudice. Les effets de la grève des cochers. Voici ce qui est arrivé hier à un dé puté, qui est en même temps un confrère en journalisme. Comme le député sortait de son jour nal, il trouva à la porte un cocher qui avait l'air de l'attendre. —Monsieur, fit le-cocher, ma voiture est libre, vous pouvez monter. — Je vous remercie, je vais à deux pas d'ici et je m'y rends a pied. —Je ne souffrirai pas cela, monsieur; montez, je vous en prie ; je tiens absolu ment à protester contre la grève, et je veux toujours voir ma voiture occupée ; montez donc; d'ailleurs, ce que j'en fais est pour l'amour de l'art : ça ne vous coûtera rien. Pour faire plaisir à ce cocher modèle. M. X... monta j cinq minutes après, il était à destination. — Voici-votre course, dit-il au cocher, en lui glissant la monnaie dans la main, — Jamais ! jamais ! monsieur ; je vous ai conduit pour protester, et je proteste, -c'est gratis ! — Eh bien ! soit, pour la course, dit le client; mais... le pourboire?... vous né refuserez pas le pourboire, j'espère ? —* OJi ! le pourboire, c'est différent, ça nç me blesse pas ! Et naturellement le cocher n'y perdit rien. Le député sera bien étonné sans doute de cette histoire, mais nous sommes sûr qu'il ne nous contredira pas....