Extrait du journal

On sait que tous.les journaux ont parlé de la santé de Victor.Hugo depuis quel ques jours; voici de nouveaux renseigne ments qui nous parviennent. Parmi les familiers du grand poète, on attribue à tort ou à raison aux réactions de l'hydrothérapie l'accident cérébral qui l'aurait frappé. Indépendamment de ce bruit, il en circule d'autres parmi les quels on nous donne celui-ci comme le mieux fondé. A l'occasion de la discussion sur la propriété littéraire, un homme de lettres aurait émis, avec tous les ménagements possibles, une opinion qui n'était pas absolument d'accord avec celle du maî tre. Victor Hugo se serait levé en disant : — Je n'admets pas qu'on parle quand j'ai parlé ; je n'admets pas qu'on se per mette de prendre d'autres conclusions que les miennes ! En entendant ces paroles et .en voyant l'aspect étrange de la physiono mie de Victor Hugo, chacun comprit qu'il y avait là une cause anormale. Quelques jours après, un sénateur vint lui parler de faire un pendant au cente naire de Voltaire, en fêtant celui de J.-J. Rousseau. — Jamais de centenaire pour ce misé rable, ce laquais ! En présence de son état de surexcita tion, la famille, de Victor Hugo, sur l'avis des médecins, l'a emmené à Guernesey." A propos de la grève des cochers. On sait que l'Angleterre est le pays traditionnel des grèves. Là, les grèves des cochers ont été fréquentes : il y en a eu dès le commencement de ce siècle.Là, comme ici, on employait tous les véhicules possibles pour remplacér les voitures ordinaires et vu le tempéra...